C’est maintenant une tradition, chaque fin d’année, avant de célébrer le temps qui passe, Les Jours mettent à l’honneur les illustrateurs, illustratrices et photographes qui rendent ce site toujours plus beau (pour la rétro de l’an dernier, c’est par ici). Cette année, ils et elles sont douze à revenir sur leur travail, en commentant une image originale qu’ils et elles ont produite pour nous. Pour vous proposer des centaines et des centaines de photos chaque année, nous en achetons à plusieurs agences, mais nous tenons aussi à produire des images exclusives. C’est une spécificité des Jours depuis l’origine, et nous pouvons le faire grâce à vos abonnements (cœur avec les doigts !). Que ce soit du dessin, des gifs, des portraits, des photos de reportage ou encore des images plus figuratives, nous essayons d’élargir notre vision du monde en soutenant des autrices et auteurs indépendant·e·s.
Et je vous entends, ceux du fond, qui dites : « Mais pourquoi vous n’utilisez pas une intelligence artificielle, une IA, ça serait moins cher ? » C’est un sujet qui anime le monde du photojournalisme et nous n’y avons pas échappé. Mais rassurez-vous, nous n’allons pas demain remplacer le travail de nos pigistes adoré·e·s par une machine. À ce jour, nous avons utilisé une IA générative d’images à deux reprises, et seulement pour des articles dont le sujet… était l’IA générative : une semaine d’Emmanuel Macron résumée par Bard et le prochain concert des Beatles virtuels en 2030. Il nous a semblé intéressant d’essayer d’utiliser ces nouvelles technologies pour en cerner les limites. Limites atteignables relativement facilement quand on sait qu’il a fallu pas loin d’une demi-journée d’arrachage de cheveux pour faire comprendre à Dreamstudio (l’IA générative de Stability) que les Beatles… étaient quatre 😵💫. On vous donne donc rendez-vous dans un an pour la prochaine rétro des Jours !
Pour cette série signée Pierre Bafoil, Lucie Pastureau a réalisé le portrait d’Allyssia Davaine, une survivante de féminicide.
« Je suis photographe plasticienne. Je ne viens pas du milieu du journalisme. Le Monde m’a fait confiance une première fois pour un reportage en 2015 et, depuis, j’enchaîne les commandes presse et les portraits, tout en continuant mon travail artistique et d’enseignement. J’aime cette diversité. Ces différentes façons de travailler et ces rencontres me nourrissent. Je ne fais pas de compartiments dans mon travail, tout est poreux.
J’ai rencontré Allyssia Davaine avec Pierre Bafoil pour recueillir son témoignage.