On pourrait vous faire croire qu’on a pris le temps de les compter une à une, mais ce serait un brin malhonnête. D’autant qu’il n’a fallu que trente-sept secondes et demie à notre développeur en chef Adrien Eraud pour nous donner le résultat : cette année sur Les Jours, vous avez pu voir plus de 2 200 images, photos et dessins en tous genres. Parmi celles-ci, un bon nombre sont des productions originales, réalisées par des photographes, illustrateurs et illustratrices que l’on met en commande. C’est, depuis le début des Jours, une de nos spécificités et, cette année encore, nous avons soutenu la création artistique afin de mettre en images nos obsessions. C’est bien sûr grâce à vous et à vos abonnements, alors merci !
Sur des sujets aussi divers que la guerre en Ukraine, la pollution à Marseille ou le marketing sectaire, une illustratrice et six photographes (trois femmes et trois hommes) nous racontent les coulisses d’une de leurs images et leur manière de travailler.
Adrienne Surprenant est une photographe canadienne basée en France, membre de l’agence MYOP. Elle a couvert un meeting de Valérie Pécresse pour la série d’Aurore Gorius sur les coulisses des campagnes électorales et a documenté la guerre en Ukraine.

« La commande portait sur les coulisses d’un meeting de Pécresse, le 13 février 2022 au Zénith de Paris, et j’ai eu beaucoup de plaisir à rendre compte de la nervosité de cette énorme équipe qui entourait la candidate de droite. C’est tout un cinéma où tout est calculé. Il y a bien une tentative de contrôler la presse, mais le chaos s’empare quand même de l’avant-scène, ça se bouscule.
Je me suis faufilée au plus près de la scène, jusqu’à voir à travers les rideaux les coulisses. Je cherchais à apercevoir la candidate en train de discuter ou bien dans un moment d’attente, à l’arrière, mais elle n’y était pas. Mais c’était agité et intéressant. J’ai pris une série de photos en essayant d’ordonner les différents plans et, quand un doigt s’est pointé, j’ai su que j’avais quelque chose de pas mal.
Par rapport à la photographie de presse qui se fait au Canada, je dirais que dans la presse française il y a plus de place pour une touche d’ironie et pour l’écriture personnelle de chaque photographe. »

« Mon travail est un acte de curiosité et de responsabilité. Curiosité, car pour mes projets personnels, je travaille sur des sujets qui m’intriguent, m’intéressent, me semblent importants ou trop peu couverts.