«La beauté, je suis tombée dedans quand j’étais petite fille », raconte Muriel Vandendriessche, conseillère chez Nocibé depuis vingt-cinq ans. « J’accompagnais régulièrement une femme de ma famille dans un institut de beauté et ça me captivait. À 12 ans, je savais déjà que c’était là que je voulais travailler, au point que j’ai orienté toute ma scolarité vers cet objectif. » CAP d’esthétique, puis bac professionnel en alternance chez Nocibé. Quand elle raconte son parcours, la conseillère et esthéticienne ne cache pas un brin de regrets. « Si on m’avait poussée dans les études, j’aurais pu avoir davantage de cordes à mon arc, me reconvertir plus facilement », dit-elle. Son emploi au magasin d’Armentières, dans le Nord, n’est pourtant pas concerné par le plan social lancé par l’entreprise de parfumerie en janvier dernier (lire l’épisode 1, « Chez Nocibé, un plan social de toute beauté »). « Mais l’annonce subite que Nocibé allait fermer 62 boutiques a touché bien au-delà des salariées concernées par les futurs licenciements », note Véronique Moreau, déléguée CFTC