Les nouvelles normes européennes sur les émissions de CO2 vont se durcir. Et les rentables mastodontes se transformer en boulets pour les constructeurs.
Sur le parking de Toyota France, à Vaucresson, dans la banlieue ouest de Paris, il y a beaucoup de SUV. Une majorité de SUV d’ailleurs. Des gros, des très gros, des énormes. Des RAV4, des CH-R, des Land Cruiser et même un Hilux, le pick-up maison. La seule différence avec les autres constructeurs, c’est qu’à part ces deux derniers monstres, qui émettent respectivement 194 et 170 g de CO2 par kilomètre parcouru, les SUV de la maison japonaise sont vendus en motorisation hybride – électrique et essence. C’est probablement en raison de cette avance prise sur l’une des technologies qui peuvent permettre à l’industrie automobile de basculer dans un nouveau siècle de basses émissions que Toyota a été le seul des grands constructeurs présents en France à accepter de me recevoir.
Car le groupe japonais peut légitimement faire le malin : la moyenne actuelle des émissions de l’ensemble de ses véhicules – sous les marques Toyota et Lexus – est de quelque 111 g par kilomètre aujourd’hui. Ils sont donc en bonne voie pour entrer dans les exigences européennes prévues pour l’année 2021, soit 95 g/km en moyenne pour l’ensemble des constructeurs. La marque Toyota est même déjà « à 98 g, explique Sébastien Grellier, le directeur des produits pour la France.