Le plan à court terme des constructeurs d’automobiles est simple : faire pareil, mais en électrique. D’ici à 2025, toutes les marques prévoient ainsi de faire basculer la grande majorité de leur gamme de voitures individuelles vers le full électrique ou l’hybride, avant d’arrêter totalement les moteurs à essence et diesel d’ici à 2030. Le SUV jouera un rôle important dans ce virage des plus délicats ; c’est même l’un des seuls arguments en faveur de ce type de véhicule encombrant à être revenus régulièrement lors des interviews menées pour cette enquête. « Le gros avantage du SUV, c’est que sa taille se prête très bien à l’installation des batteries, m’a ainsi expliqué Guillaume Devauchelle, le directeur technique de l’équipementier Valeo. Comme ce sont des véhicules qui sont plus hauts, on peut facilement y placer les batteries sous le plancher, là où elles doivent être si on veut conserver une bonne tenue de route. »
Le gigantisme des SUV compenserait donc la taille actuelle des batteries, qui ont encore beaucoup de chemin à faire vers la miniaturisation. Même son de cloche au cabinet IHS Markit, pour qui Romain Gillet scrute la production automobile afin d’anticiper son évolution à la voiture près.