On est mercredi, le premier du mois, et tandis que la sirène retentit voici la nouvelle édition des « Dessous des “Jours” », garantie sans intelligence artificielle
Si vous avez raté le début… (1) Peut-être avez-vous entendu le slogan ce mardi dans les manifestations du 31 janvier : « Métro, boulot, caveau » est aussi le titre de l’enquête qu’Alexia Eychenne (à qui l’on doit déjà six séries sur Les Jours, depuis La vie Pôle emploi jusqu’à Tu ne pardonneras pas) consacre à la réforme des retraites. Le premier épisode a été publié ce lundi 30 janvier et s’attaque à l’emblème de la réforme, le passage de l’âge légal de la quille à 64 ans. Pour cette série, Alexia Eychenne va utiliser notre nouvelle page chiffre pour passer à son crible sourcilleux et précis les grands aspects de cette réforme décrétée par le gouvernement, que ce soit le déficit supposé de notre système par répartition ou le taux d’emploi des plus de 55 ans.
Si vous avez raté le début… (2) Tout a démarré en octobre par les photos d’un reportage nocturne en prison commandées par Les Jours à un certain Cory Le Guen. Et trois mois plus tard, ça aboutit à une série : Les mille et une vies de Cory. Car le photographe auquel nous avions alors fait appel s’est avéré avoir été condamné moult fois pour escroquerie, s’est fait passer pour le neveu de Brigitte Macron, pour l’assistant du roi de Thaïlande, a prétendu être magistrat ou encore le fils du socialiste Jean-Marie Le Guen. Cory le Guen, l’homme qui voulait être tout : une enquête de Pierre Bafoil, dont deux épisodes ont été publiés pour l’instant.
Si vous avez raté le début… (3) Dans la nuit du 4 au 5 février 2019, un immeuble de la rue Erlanger, à Paris, part en fumée, entraînant la mort de dix personnes. Très vite, la suspecte numéro 1 est retrouvée : Essia B., au lourd passé psychiatrique fait d’internements à répétition. Mais ce soir-là, son discernement n’était pas pour autant aboli, ont évalué les experts et Essia B. comparaîtra devant la cour d’assises de Paris à partir du 6 février prochain. Faut-il juger les patients psychiatriques ? Telle est la question qui traverse Rue Erlanger, l’esprit en feu, la nouvelle enquête de Lola Breton, illustrée par Jean-François Desserre.
ChatGPT complètement has been. Marre du 2500e sujet sur ChatGPT qui de toute façon est planté pour cause de trop de connexions ? Essayez plutôt ChatLJ, l’intelligence artificielle de tchat sur l’actualité par Les Jours. Cette machine stupéfiante dépasse (de loin) les éditorialistes de la télé. C’est bien simple : mettez ChatLJ face à Christophe Barbier ou Michel Onfray et vous aurez l’impression que ces derniers sont les plus artificiels du plateau. La prochaine étape est d’humaniser le propos, pour que l’illusion soit parfaite. Il faudra donc enrichir les IA avec des personnalités, du ton, du style. Il est évident que le retour de Serge July à Libération a pour réel objectif d’alimenter un dataset basé sur sa production, afin de créer une IA capable d’écrire du Serge July. Cette IA pourra alimenter les colonnes du journal pendant encore des décennies, voire des siècles. Il en est ainsi dans la plupart des rédactions (à voir la longévité de certains éditorialistes, les mauvaises langues pourraient même se demander si ça ne fait pas déjà longtemps que leurs IA écrivent à leur place). Mais place à la chose, actuellement accessible gratuitement. Profitez-en vite, il ne serait pas surprenant que nous finissions par la réserver à nos abonnés et abonnées afin d’amortir les coûts (faramineux) de R&D.
Les titres auxquels vous n’avez pas échappé. Avoir le titre avant même que l’article ne soit écrit, c’est rare mais ça arrive… et c’est arrivé à l’occasion de cet incommensurable événement, l’autobiographie du prince Harry. À peine Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts avaient-ils parlé de leur idée de faire raconter la vie d’Harry par le véritable héros de son livre, un membre caché de la famille royale, que surgissait « Harry, very dick » de la bouche de François Meurisse, ensuite reformulé en « Harry, tout est very dick » pour la version finale. Ne restait plus qu’à écrire l’article, ce qui fut fait.
Les titres auxquels vous avez échappé. L’épisode consacré au Nutri-Score dans la série On mange quoi ? de Catherine Mallaval en a fait voir de toutes les couleurs à Lucile Sourdès-Cadiou et a donné lieu à un feu d’artifice de titres : « Ceci est mon Nutri-Score», « Il lègue son Nutri-Score à la science », « Il fait des folies de son Nutri-Score »… C’est finalement « À Nutri-Score et à cri» qui l’a emporté.
Bon mois de février à vous.
Les Jours