Vous le sentez, vous, cet automne ? Les feuilles qui tombent et vous font glisser sur le pavé ? La fraîcheur qui se réinstalle et le ciel qui retrouve sa grisaille ? Non ? En même temps, faut voir la météo qu’on se coltine, pas vraiment appropriée : avec +3,6°C sur la moyenne des relevés de Météo France, le mois de septembre est le plus chaud jamais enregistré. On les entend d’ici, les climatosceptiques, dire « c’est un été indien »… Mais aux Jours, on pense plutôt « c’est un été tout court », de ceux qui vont bientôt nous poursuivre jusqu’en décembre, puis janvier, voire qui vont carrément durer 365 jours
S’il y en a un que ça ne gêne pas, ce temps, c’est Nicolas Cori, qui est sur un petit nuage. Mais vraiment petit, le nuage : les rayons du soleil qui le traversent lui ont donné l’idée lumineuse d’écrire sur l’énergie solaire. Et, forcément, c’est l’histoire d’un raté à la française, à lire dans La France en échec solaire.
Puisqu’on parle de soleil. Nous ne saurions que trop vous conseiller de (re)lire la série de Cécile Cazenave Paris 50°C, au cas
Entre deux crises d’écoanxiété, la rédac a aussi profité de ce soleil tapant. Oui, reconnaissons que c’est quand même plus sympa de battre le pavé en marcel qu’en ciré. Le 23 septembre, jour de la manif contre les violences policières, on a pu scander « So-so-solidarité » sans être inquiétés, et ça nous a même donné une idée : So-so-so, Sophie Binet ! (un petit remix dont Les Jours seuls ont le secret). Vous ne rêvez pas, c’est bien le titre de notre portrait enquêté en trois actes de la première femme secrétaire générale de la CGT.
La manif était d’ailleurs l’occasion d’aborder un sujet qui fait mal, celui des armes des policiers et gendarmes, en l’occurrence le flashball et le LBD, lanceur de balles de défense qui, selon les estimations des Jours, ont éborgné au moins 57 personnes depuis 1999. Premier épisode déjà dans la BAC (huhu) à lire dans LBD, l’arme fatale, par Pierre Bafoil (également auteur des séries Assassinées, Les milles et une vies de Cory, 118 femmes, Ultraviolence policière à Pantin, Dans les prisons de France ou encore Infiltré chez Zemmour).
Sur une note plus légère, avez-vous remarqué la verticale « lustres » des Jours ? Trois headers (ainsi qu’on appelle chez nous la photo principale en tête d’épisode) consécutifs comportaient ce luminaire d’un autre âge
Donc oui, Vi, Wi, Les Jours ont bien réussi leur rentrée. Deux nouvelles séries ont vu le jour dont les protagonistes se retrouvent en ce moment face à la justice. Le procès des Vivi d’abord, ce groupe complotiste antivax dont six membres sont jugés depuis le 2 octobre pour harcèlement aggravé en ligne
Eh ouais, Les Jours sont inarrêtables, bien branchés aux sujets chauds du moment. Sortie de la série Netflix sur Bernard Tapie le 13 septembre : nous avions déjà la nôtre depuis deux ans, Ô Tapie !. Condamnation de cinq des six policiers accusés de violences sur les jeunes de Pantin le 14 septembre : nous révélions le rapport accablant de l’IGPN dès juin dans notre série Ultraviolence policière à Pantin. Anniversaire de la mort de Mahsa Jina Amini le 16 septembre : nous rapportions la veille le témoignage de notre correspondante téhéranaise exilée à Paris dans Ici Téhéran. Non-participation de Canal+ à l’appel d’offres de la diffusion de la Ligue 1 le 25 septembre : nous étions dans les starting-blocks (« c’est pas le même sport »… oui, et alors ?) avec un épisode de L’empire. Nouveaux décès de migrants à Calais les 15, 25 et 30 septembre : nous leur rendions hommage dans notre « Mémorial de Calais », qui comptabilise désormais 380 morts depuis 1999, à consulter dans l’enquête Les tués de Calais.
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Bouillants, on vous dit ! On est sur toutes les scènes, notamment musicales (vous l’avez ?) mais pas que, et forcément, c’est Sophian Fanen qui s’y colle. Participation au congrès du Syndicat des musiques actuelles, projection du documentaire d’Arte basé sur la série La fête du stream au cinéma Le Majestic Bastille, à Paris, débat sur Twitch sur le financement des médias pour Sparks Stories, intervention dans le podcast Culture numérique du Siècle digital… Clairement, notre prochaine série lui sera consacrée. Et pour le titre, on suggère déjà : « So-so-so, Sophian Fanen ! »
Justement, les titres, ceux auxquels vous avez échappé. On est très fiers ce mois-ci d’avoir durablement travaillé nos cordes vocales, avec des titres qui sont restés (« Un coup de solaire, un coup d’amour, un coup d’je t’aime », « Qu’on leur donne l’envie, l’envie d’être un Vivi », « Chami : la mystérieuse cité de l’or ») et d’autres qui ont malheureusement été censurés.
Pour les Wildenstein : le classique « Les Wildenstein : Monet for nothing », retoqué par la police du bon goût, le plus moderne « Bitch, better have my Monet », retoqué par la police des gros mots, le disco « Monet, Monet, Monet, will be funny, in a rich man’s world », retoqué par la police des titres trop longs et ennuyeux, ou enfin « It’s all about the Monet », retoqué par la police des plus de 35 ans. Chez les Vivi, « Vivi de rien, besoin de toi » nous plaisait bien, mais il semblerait que le but d’un titre est de comprendre le sujet d’un papier du premier coup. On le garde dans nos cœurs malgré tout. Enfin, c’est le soleil qui gagne le disque d’or : « Sous le solaire exactement », « M’exposer un peu plus au solaire », « Sous le solaire, ébloui pareil », « Solaire cherche futur »… Sachez que la police des moins de 35 ans n’a pas pu sévir, ces titres ayant été rejetés avant qu’elle ait pu dire qu’elle n’y comprenait (quasi) rien.
À dans un mois, e-bisous !