Chères jouristes, chers jouristes,
Elle est étrange cette période, non ? Flottante, indécise, entre reprise et vacances, entre Covid et on ne sait pas encore trop quoi, entre injonctions à consommer et gaffe, quand même, il est toujours là, le corona. Allez, il y a une chose dont on est certains, c’est que c’est le premier mercredi du mois, et que voici un nouveau numéro des « Dessous des “Jours” ».
Comment ça va ? Oui, abonnés adorés, futurs abonnés chéris ou lecteurs de passage, comment allez-vous ? En bonne santé ? Pas trop déboussolés ? Vous avez remarqué, les gens qui vous demandent comment vous allez écoutent rarement la réponse. Suffit qu’il y ait un « mais » pour qu’ils décrochent. Et, là, si vous n’êtes pas dotés du sens de l’empathie d’une huître, vous dites : et vous, Les Jours, comment ça va ?
Eh bien, ça va. Vous avez vu, on a bossé comme des dingues sur cette saleté de Covid : on a lancé la série En quarantaine pendant le confinement (70 épisodes en deux mois, c’est énorme pour Les Jours), et puis sa saison 2, Le jour d’après, pour le déconfinement (déjà 15 épisodes). Ce journalisme d’enquête, ce journalisme qui creuse, ce journalisme qui ne lâche pas, c’est celui des Jours depuis notre lancement, et c’est celui que nous continuerons à pratiquer. Parce c’est de ce journalisme-là dont on va, plus que jamais, avoir besoin. Parce qu’il va falloir aller chercher les responsabilités, continuer à fouiller dans les coulisses du pouvoir, parce qu’il ne va pas falloir oublier ces soignants, une fois les applaudissements taris. Et puis parce qu’il n’y a pas que le Covid-19 dans la vie, et que vous êtes peut-être lassés de cette actualité, il y a toutes nos autres séries, celles qui sont déjà là et qui vont continuer à nous accompagner : Du cargo au frigo, sur les circuits courts ; This is America, sur la course à la Maison-Blanche ; La fin du monde saison 2, au cœur de cette crise écologique et à un jet de pangolin de la catastrophe ; La traque, à la poursuite d’un tortionnaire syrien jugé pour crimes contre l’humanité…
Ça va aller. Et puis, il y a les nouvelles séries : cette semaine a débuté On se lève, on se casse et on nous écoute, une immersion exceptionnelle de Sophie Boutboul, accompagnée de la photographe Marion Péhée, à l’Usap, l’unité spécialisée d’accompagnement du psychotraumatisme, au cœur de l’hôpital Robert-Ballanger, en Seine-Saint-Denis, où on accueille les femmes victimes de violences et de tentatives de féminicide. Et les semaines qui viennent vont être riches en nouvelles séries qui vont vous montrer qu’aux Jours on n’est pas du genre à lâcher et notamment ces deux-là, qui arrivent très vite : l’une est une enquête sur un matériau en plein boom depuis la pandémie, l’autre s’installera au chevet de l’hôpital public dans un endroit bien particulier, mais vous en saurez plus très bientôt.
Ça va, mais… Nooon, ne partez pas ! C’est à ce moment que les cuistres cessent d’écouter, mais cuistres vous n’êtes pas, hein ? Alors voilà, le problème est simple : ce journalisme-là n’est pas gratuit, ni au sens propre ni au sens figuré, il coûte : en salaires, en reportages, en billets de train, d’avion, en photos, en dessins. Et Les Jours est un média indépendant, sans publicité. Et donc ? Donc nous avons besoin de vous : sans vos abonnements , nous ne pourrons pas continuer. Les Jours ne sont pas encore à l’équilibre, ce qui est normal pour un jeune site d’info (un média payant met en moyenne trois à cinq ans à s’équilibrer), mais ça veut dire tout simplement qu’on peut tomber à tout moment. Malgré cela nous avons décidé, pendant la période du confinement, d’offrir sept jours gratuits à chacun et chacune, nous sommes le seul média à avoir fait ça, parce que nous avons estimé important de faire découvrir à tout le monde qu’on peut s’informer autrement, que Les Jours, c’est pas l’écume. Aujourd’hui, dans cette période incertaine qui s’ouvre, nous avons besoin de vous. Pour nous soutenir, plusieurs solutions :
Et si vous avez envie de nous soutenir très fort, vous pouvez en prendre pour trois ans au prix exceptionnel de 169 euros (ouvert aux abonnés) :
Vous êtes déjà abonné ? Bravo et surtout restez-le, car il paraît, mais nous avons du mal à la croire, que certains abandonnent leur abonnement en été, comme un pauvre animal sur l’autoroute des vacances.
La saga du guacamole. Si nous n’avons pas encore regagné nos locaux, certains ont pu se glisser à la rédaction et vous êtes nombreux à nous demander des nouvelles de ce guacamole abandonné dans le réfrigérateur des Jours depuis la soirée du premier tour des élections municipales. Eh bien, nous vous le disons un peu brutalement mais voilà : il a disparu. Si vous apercevez une espèce de blob verdâtre…
Les titres auxquels vous avez échappé. Le télétravail n’empêche pas les titres idiots, la preuve : vous avez échappé à « Coronavirus : l’automobile est un pneu dans la merde », à « Sur CNews, Bolloré prend sa part du catho », à « Moses Sumney et Shuggie Otis se renvoient l’ascenseur » ainsi qu’à « Oui, je sais, il aime les glaçons / Je devrais me faire une raison ».
« L’arène de Lutèce ». Il arrive dès demain sur Les Jours : le simulateur de second tour. Paris fait partie des quelque 5 000 communes qui n’ont pas élu leur maire au premier tour et ça tombe bien, Paris est aussi un des lieux d’où Les Jours racontent les municipales dans Sur la vie de mon maire. Le second tour aura lieu le 28 juin : à partir de ce jeudi, nous vous proposons « L’arène de Lutèce », un simulateur de votes pour savoir, arrondissement par arrondissement, qui sera, selon vous, la maire de Paris (car oui, scoop des Jours, ce sera une femme).
Bon mois de juin à vous et la suite au prochain numéro.
Les Jours