Notre campagne de recrutement d’abonné·e·s a été un franc succès : MERCI ❤ Désormais, il nous faut nous solidifier.
Épisode n° 84
Les épisodes
TexteIsabelle Roberts, présidente des « Jours »
C’est un moment rare dans la vie d’un média. Si rare que beaucoup ne l’ont tout simplement jamais vécu. C’est le moment que vivent aujourd’hui Les Jours : celui de l’équilibre financier. Et ce qui rend ce moment doublement rare et encore plus précieux, c’est que c’est grâce à vous, nos lectrices et lecteurs, que nous l’avons atteint, que nous avons réussi cette campagne destinée à conquérir les 2 000 abonné·e·s supplémentaires qui nous séparaient encore de ce fameux équilibre.
Alors, que dire d’autre que ce simple mot : merci. Merci d’avoir fait l’article auprès de vos ami·e·s (on espère qu’après ça, vous en avez encore !), votre famille, vos collègues, merci d’avoir parrainé, offert des cartes cadeau, et même – ça ne nous a pas échappé – de les avoir proposées à de parfait·e·s inconnu·e·s sur Twitter, merci à vous aussi, ex-jouristes, d’être revenu·e·s, faisant fi parfois de difficultés financières, nous sommes bien conscients de ce que ça représente. Merci de tous les gentils mots d’encouragement, sur les réseaux sociaux ou par mail, merci pour vos dons. Merci et bienvenue à tous les nouveaux et nouvelles abonné·e·s dans cette formidable communauté des jouristes. Peu de médias peuvent se féliciter d’avoir des lectrices et lecteurs aussi engagé·e·s, aussi enthousiastes. Ce succès, c’est le vôtre, ce média, c’est le vôtre : indépendant, sans pub, directement du producteur – Les Jours – au consommateur – les jouristes.
Vous avez écrit une des plus belles histoires de 2020 – il y en a peu en cette année particulière. L’histoire d’un média fragilisé par le Covid, qui parvient à tenir debout tout seul, enfin non, pas tout seul : grâce à vous, nos lectrices et lecteurs. En échange, nous vous promettons du journalisme, et du bon. Cette histoire écrite avec vous nous oblige, nous, l’équipe des Jours. Elle nous oblige à continuer de vous proposer le meilleur du journalisme, un journalisme en séries, tenace, qui ne lâche pas. Un journalisme qui raconte ce monde tourmenté dans lequel nous vivons, un journalisme qui explique, analyse, agit et révèle. Ce journalisme dont les informations sur une affaire de pédocriminalité dans un mouvement catholique conduisent à la démission de tous ses dirigeants : c’est la série Tu ne pardonneras pas, qui connaît aujourd’hui même de nouvelles révélations. Ce journalisme au plus près de l’élection présidentielle aux États-Unis grâce à la mobilisation de sa rédaction aux côtés de notre chroniqueur Corentin Sellin qui livre (et va continuer à le faire !) pour Les Jours ses analyses brillantes et érudites dans sa série This is America. Ce journalisme qui ausculte les coulisses du pouvoir dans Les conseillers, raconte la résurgence du Covid dans Nouvelle vague, colle aux basques de Vincent Bolloré depuis quatre ans dans L’empire et maintenant d’Arnaud Lagardère dans L’héritier, qui explore comme aucun autre l’économie de la musique avec La fête du stream. Ce journalisme qui part sur les traces de Tiphaine Véron, Française mystérieusement disparue au Japon en 2018, ou sur celles d’Anwar Raslan, plus haut dignitaire syrien jugé pour crime contre l’humanité… Bref, ce journalisme qui fait qu’on a eu le prix Albert-Londres, le prix Louise-Weiss, deux prix Anticor…
Ça fait quatre ans, depuis notre lancement en 2016, que nous le répétons en boucle : Les Jours ne veulent vivre que par et pour leurs lecteurs et lectrices. Ce mantra est devenu réalité. Mais attention, il ne s’agit pas pour autant de se relâcher, l’équilibre est une chose fragile et si les 2 000 abonné·e·s qui sont arrivé·e·s lors de cette campagne repartent, tout sera à refaire ! C’est le rocher de Sisyphe d’un média sur abonnement, tout est sans cesse à recommencer, rien n’est jamais acquis pour toujours : il faut que les abonné·e·s restent et il faut que de nouveaux et nouvelles arrivent… Et nous, aux Jours, il n’est pas question de ronronner : il nous faut aller plus loin, nous solidifier, nous développer encore et toujours, continuer à inventer de nouveaux formats, continuer à inventer le journalisme de demain, à être à l’avant-garde des nouveaux usages, à ne pas se résoudre à une presse muséifiée, accrochée à des modèles du XXe siècle. Nos lectrices et lecteurs – qui, en majorité, ont moins de 35 ans – en sont les témoins. Tout au long de cette campagne, Les Jours ont fait preuve de transparence, nous vous avons livré nos chiffres, nos recettes, nos dépenses qui sont majoritairement consacrées au journalisme. Et même lorsque nous serons bénéficiaires, ce sera encore et toujours au profit du journalisme puisque le statut d’entreprise solidaire de presse d’information que nous avons choisi d’adopter nous impose de réinvestir au moins 70 % de nos bénéfices dans l’entreprise.
Vous l’avez compris, le danger serait de se relâcher : nous n’en avons pas l’intention. Maintenant qu’on tient sur nos petites jambes, il faut qu’elles soient solides, et ça, ce ne sera possible que grâce à vous, alors continuez. Continuez à nous partager, à parler des Jours autour de vous, à parrainer vos proches, à offrir des cartes cadeau ou sept jours gratuits : vous, nos lectrices et lecteurs, êtes nos meilleur·e·s ambassadeurs et ambassadrices. Maintenant que, grâce à vous, nous sommes à l’équilibre, c’est grâce à vous que nous allons décoller, nous développer, grandir. Les Jours, ça commence aujourd’hui.