Ce dimanche 28 mai, la Commune a vécu, noyée dans un bain de sang par les Versaillais. Derniers instants par notre envoyé spécial en 1871.
Son rôle dans la série.
Avocat né en 1797, Adolphe Thiers est l’auteur d’une Histoire de la Révolution française (1823-1827). En 1830, il crée le journal Le National, où il y prêche la monarchie parlementaire. Nommé plusieurs fois ministre de l’Intérieur sous Louis-Philippe, cet homme énergique a un principe : « Il ne faut pas de quartier ! » Il est élu à l’Académie française en 1833. Brièvement président du Conseil en 1836, il est rappelé par Louis-Philippe lors de la révolution de février 1848. Après le coup d’État du 2 décembre 1851 et un bref exil en Suisse, il est élu à Paris député de l’opposition jusqu’à la fin de l’Empire. En 1871, nommé à la tête du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers est tout à son programme : conclure la paix et « préparer les moyens de soumettre Paris par la force ». Il y consacre ses journées et souvent ses nuits, écrira-t-il dans ses Notes et souvenirs. Il est aussi connu sous divers surnoms : Foutriquet, Général Boum, Crapaud venimeux, Infâme vieillard, Tamerlan à lunettes, Vieux polisson… Il meurt en 1877.
Ce dimanche 28 mai, la Commune a vécu, noyée dans un bain de sang par les Versaillais. Derniers instants par notre envoyé spécial en 1871.
Urgent. Les Versaillais sont entrés dans Paris, nous apprend le général fédéré Dombrowski, et ils fusillent les Parisiens.
L’interdiction du travail de nuit dans les boulangeries a fait débat mais la Commune s’est réunie dans le cortège des francs-maçons.
Face à l’armée versaillaise, des soldats fédérés flanchent. Mais pendant les combats, la Commune monte au front des réformes.
On kermesse sous le drapeau rouge, on invente la gymnastique moderne, mais la canonnade de Versailles redouble. La Commune se durcit.
Bombardés par l’armée de Thiers, les insurgés de la Commune lancent une contre-offensive le 3 avril 1871. Un échec sanglant.
À peine installée, la Commune se met à l’ouvrage dans l’effervescence, alors que Versailles prépare déjà la riposte.
Le dimanche 26 mars, les Parisiens élisent 90 conseillers municipaux. La majorité est révolutionnaire.
Thiers envoie récupérer les canons des Parisiens, la troupe pactise avec la Garde nationale, le gouvernement prend la fuite.
Le brutal D’Aurelle de Paladines est nommé commandant de la Garde nationale, les insurgés du 31 octobre 1870 sont jugés, Paris rougit…
L’armistice est signé, l’armée allemande a défilé sur les Champs-Élysées, puis est partie pour de bon le 3 mars 1871.
Le siège de la capitale est fini, la Garde nationale jure d’empêcher les Prussiens d’y entrer, Thiers signe les préliminaires de paix…