
Dans son rapport sorti ce lundi, le Centre national de la musique admet que la fraude des plus gros échappe encore aux plateformes.
Son rôle dans la série.
Le Centre national de la musique est né le 1er janvier 2020 sur le modèle du Centre national du cinéma, créé après la Seconde Guerre mondiale pour structurer le financement des films français face à la domination sans partage du cinéma américain. La filière musicale a longtemps discuté de cette maison commune, sans être capable de se réunir vraiment en lobby pendant toutes ces années où elle a donc été condamnée à s’engueuler en public. Elle peut désormais le faire à l’abri des murs du CNM, qui rassemble des institutions disparates : le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV), le Bureau export, le Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles (Irma), le Fonds pour la création musicale et le Calif, qui s’occupe du soutien aux disquaires indépendants. Doté de moyens étendus, le CNM a notamment pour mission d’assurer la répartition des aides à la production ou à la tournée et d’orienter son soutien pour favoriser la diversité… Mais ses deux premières années ont été entièrement dédiées à la gestion de la crise du Covid, qui a stoppé les tournées et fragilisé de nombreux artistes.
Dans son rapport sorti ce lundi, le Centre national de la musique admet que la fraude des plus gros échappe encore aux plateformes.
Spotify a suspendu des chansons de Vitaa pour punir son label qui, comme beaucoup, joue un rôle trouble dans la manipulation des écoutes.
Info « Les Jours ». L’obstruction du géant suédois fragilise sérieusement l’étude sur la fraude que mène le Centre national de la musique.
Face au cercle vicieux des fausses écoutes qui biaise la distribution des revenus, les acteurs de la musique se mobilisent plus ou moins.