Trois ans après avoir brutalisé des manifestants, l’ex-chargé de mission à l’Élysée est condamné à trois ans de prison dont un ferme.
Son rôle dans la série.
À 62 ans, la première vice-présidente du tribunal correctionnel de Paris a eu à plancher sur de nombreuses affaires sensibles. Et s’est taillée une solide réputation d’indépendance. Juge d’instruction au pôle financier dans les années 1990, elle y instruit l’Angolagate, l’affaire du Sentier ou de la Cogedim. En 2010, présidente d’une chambre financière du tribunal de grande instance de Nanterre, elle se saisit de l’affaire Bettencourt. Elle y est visée par une procédure pour « violation du secret de l’enquête », ouverte par le juge Philippe Courroye, dont elle est relaxée en 2015 et en appel en 2017. Nommée dans une chambre dédiée au terrorisme à Paris en 2016, elle préside le procès de Jawad Bendaoud, le logeur de plusieurs membres du commando des attentats du 13 novembre 2015. En juillet 2021, elle a refusé d’homologuer les « plaider-coupables » de Vincent Bolloré et deux dirigeants de son groupe dans une affaire de corruption au Togo. Des peines « inadaptées », a-t-elle estimé : la gravité des faits nécessitait un procès public.
Trois ans après avoir brutalisé des manifestants, l’ex-chargé de mission à l’Élysée est condamné à trois ans de prison dont un ferme.
À la barre, Ismaël Émelien, ex-conseiller de Macron, a tenu sa ligne : il ne savait pas que la bande transmise par Benalla était volée.
Cuisiné trois jours durant sur les violences commises en marge du défilé, l’ancien chargé de mission plaide un « geste de civisme ».
Peu respectueux de sa hiérarchie à l’Élysée, il a peiné à s’expliquer sur l’obtention et l’usage de ses passeports diplomatiques.