Un rapport indépendant met enfin le mouvement catholique face à ses responsabilités, lui qui a couvert un scandale de pédocriminalité.
Son rôle dans la série.
Membre des Focolari des années 1960 à 2016, Jean-Michel M. y a longtemps bénéficié d’une aura certaine. Cet ingénieur a quitté son métier pour épouser la vie de laïc consacré, faisant, sans être ordonné prêtre, vœux de célibat, de chasteté et de pauvreté. Réputé charismatique, il dirigeait notamment la maison d’édition du mouvement. En 1994, Christophe Renaudin a déposé plainte contre lui pour agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans et tentative de viol. En 1998, M. a été condamné au civil pour les agressions sexuelles. À cette époque, déjà trois autres garçons avaient témoigné contre lui. Les Focolari estiment aujourd’hui à une trentaine le nombre de personnes l’accusant d’agressions sexuelles alors qu’ils étaient enfants ou jeunes adultes.
Un rapport indépendant met enfin le mouvement catholique face à ses responsabilités, lui qui a couvert un scandale de pédocriminalité.
Que sont-ils devenus ? Un an après la révélation du scandale de pédocriminalité au sein du mouvement catholique, l’enquête interne traîne.
La Ciase estime à 330 000 les victimes de violences sexuelles commises par des religieux et des laïcs. Parmi ces derniers, les Focolari.
Après des décennies d’omerta, le mouvement catholique lance une enquête interne. Mais pour les victimes, la transparence traîne à venir.
Pour les victimes, les mouvements mis en cause doivent s’ouvrir à des enquêtes extérieures. Les Focolari viennent enfin de s’y résoudre.
Depuis 2019, la Ciase enquête sur des décennies de silence. Elle a recueilli 6 500 témoignages, dont plusieurs sur les Focolari.
Info « Les Jours ». Deux hommes accusent à leur tour M., un membre de la communauté catholique des Focolari, d’agressions sexuelles.