Le job le plus important des abeilles n’est pas de fabriquer du miel : c’est la pollinisation, cruciale pour les récoltes.
Son rôle dans la série.
Les intoxications d’abeilles par les produits chimiques agricoles ne datent pas d’hier. Au XIXe siècle déjà, l’usage de l’arsenic sur les plantes faisait occasionnellement tomber les hyménoptères comme des mouches. Mais l’utilisation d’insecticides (contre les insectes, donc), d’herbicides (contre les mauvaises herbes) et de fongicides (contre les champignons) a explosé à partir la seconde moitié du XXe siècle. De nouvelles molécules de synthèse sont sans cesse mises sur le marché. Les risques qu’elles présentent sur la santé humaine et les écosystèmes – dont les abeilles font partie – ont conduit à l’État à mettre en place, en 2009, un programme de réduction de leur utilisation, suivi d’un second. L’été dernier, le gouvernement a platement avoué l’échec de ces deux plans successifs, dits « Écophyto », puisque c’est une augmentation qui a été observée ces dix dernières années. Un troisième plan, appelé « Écophyto II+ », a donc été lancé avec pour ambition renouvelée de diminuer de moitié l’usage de ces produits d’ici à 2025. Et c’est un préfet qui a été chargé de le mettre en œuvre. Les grandes manœuvres contre les pesticides seraient-elles enfin en route ?
Par Cécile Cazenave
Le job le plus important des abeilles n’est pas de fabriquer du miel : c’est la pollinisation, cruciale pour les récoltes.
Au secours, Maya a été mise en boîte : on trouve des ruches dans toutes les grandes entreprises. Mais à quoi cela sert-il vraiment ?
Dans la plaine céréalière des Deux-Sèvres, des chercheurs étudient in situ les butineuses. Conclusion sans appel : elles crient famine.
Ajout de sirops, mélanges douteux, traçabilité incertaine : les circuits français du miel, opaques, sont butinés par la fraude.
Les ruches envahissent les toits et certains apiculteurs en font leur miel. Mais le buzz en ville est-il une si bonne idée ?
Le sort des abeilles se joue en partie au sein d’un obscur comité européen qui sert les intérêts de l’industrie agrochimique.
Il a fallu vingt ans pour prouver que ces pesticides tuaient les butineuses… et finalement les interdire en France. Trop dard ?