
LuxLeaks oblige, le pays s’affiche en combattant de l’opacité fiscale. Mais il continue à draguer les gros portefeuilles.
Son rôle dans la série.
Rentré en 2006 comme simple secrétaire chez PricewatershouseCoopers (PwC), Raphaël Halet vit dans un petit village près de Metz. En mai 2012, quand « Cash Investigation » révèle l’existence des tax rulings concoctés par PwC, il est responsable d’équipe au sein du service « Tax Process Support ». En clair, il est chef-archiviste : son travail consiste à scanner les documents de la firme. Selon ses dires, il découvre alors des « pratiques » qui le « choquent » et vont « à l’encontre » de ses « valeurs ». Il contacte ensuite Édouard Perrin et lui transmet 16 déclarations fiscales d’entreprises clientes de PwC. Son rôle est découvert par le cabinet d’audit en novembre 2014, après la publication par l’ICIJ – le consortium de journalistes d’investigation – de tous les documents. Il reconnaît alors les faits, et sous pression, signe un accord de confidentialité avec PwC. Son nom n’apparaît pas, même quand il est ensuite poursuivi par la justice luxembourgeoise. Il sort au grand jour au moment du procès, à partir du 26 avril 2016. Licencié par PwC, avec un préavis de six mois, il n’a pas retrouvé de travail depuis.
Par Nicolas Cori
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