Condamnés en cassation pour blanchiment de fraude fiscale, ils verront un nouveau procès fixer leurs peines mais conservent leur demeure.
J’ai toujours mis les pieds sur mon bureau. Une habitude prise quand j’étais localier d’un petit hebdo dans les Yvelines. Cela fait vingt-huit ans que ça dure. Quel que soit le média pour lequel j’ai travaillé. Mon premier procès fut celui du couple Balkany jugé par la cour d’appel de Versailles. C’était aussi ma première dépêche pour le service français de l’agence Associated Press. C’était le 9 janvier 1997. Depuis, je n’ai cessé d’arpenter les palais de justice ; à devenir le receleur de secrets que la loi m’interdit de connaître. À suivre des audiences, petites ou grandes, avec toujours le même intérêt. Je me souviens d’un graffiti découvert un petit matin de 1977 sur le mur en face du collège de province où j’étais interne : « RPR : Rassemblement pour la Racaille ». La ville était tenue par un socialiste débonnaire. « Racaille », les héritiers du Général auquel toute ma famille paternelle vouait un culte quasi mystique ? Tout de même, ce militant nocturne y était allé fort. Mais en même temps…
Condamnés en cassation pour blanchiment de fraude fiscale, ils verront un nouveau procès fixer leurs peines mais conservent leur demeure.
Déjà condamné en appel pour fraude fiscale, le couple voit aussi ses peines confirmées dans le volet blanchiment. Il reste libre.
Info « Les Jours ». Le roi de Levallois avait de quoi payer sa caution de 500 000 euros, mais la justice le maintient en détention.
Un mois après sa première condamnation, Patrick Balkany prend cinq ans de plus pour blanchiment. Mais qui va garder Levallois ?
Quatre ans ferme pour Patrick qui a été incarcéré ; trois pour Isabelle qui reste libre. Le jugement sur le volet fiscal est tombé : aïe.
Certes, cette fois, Patrick risque gros. Mais comment est-il passé entre les mailles du filet judiciaire pendant plus de vingt ans ?
Des rodomontades balkanesques, un témoin exterminateur, des réquisitoires uppercuts, des coups et des douleurs… Le procès s’achève.
Areva, un président centrafricain, de l’uranium, un Belge, des millions de dollars… Mais tout ça n’a aucun rapport, jure Balkany.
« Les Jours » ont rencontré l’ex-bras droit des Balkany, roi de la combine politico-financière. Celui qui a tout balancé à la justice.
Ce magnifique riad a été acheté dans des conditions troubles. Heureusement, le couple n’en est pas propriétaire. Juré craché…
À coup de clientélisme, les Balkany ont fidélisé les consommateurs leurs électeurs et gardé Levallois. Malgré leurs ennuis judiciaires.
Au tribunal, Patrick a parlé cash, espèces, liquide, biftons… S’il en avait tant, c’est par pur respect des traditions familiales.
Villa Pamplemousse, moulin… Les biens du couple sont au cœur du procès pour fraude fiscale qui s’ouvre ce lundi. Visite guidée.
En 1983, les Balkany mettent la main sur ce fief communiste. Clientélisme électoral et coups immobiliers : c’est le système B.
Les Balkany ne sont pas nés en un jour. Il a fallu inventer les Hauts-de-Seine, un département aux pères fondateurs très spéciaux.