Prenez, comme BFMTV le 14 novembre, deux scénarios qui décrivent la France en 2050 et obligez la Première ministre à les regarder jusqu’au bout. Dans le scénario 1, le monde a réussi à atteindre la neutralité carbone et l’Hexagone a fait sa part. Ça va. Dans le scénario 2, les politiques ont échoué et la planète est à +2,4°C de réchauffement. Ça crame. « Nous sommes déterminés à agir pour éviter le deuxième scénario », tranche Élisabeth Borne quand la caméra revient sur elle. Nous voilà rassurés. « Je suis convaincue que la transition écologique appelle des mesures fortes, radicales, mais nous permet de vivre dans une société où on vit mieux », ajoute-t-elle. La Macronie va nous rendre la transition écologique désirable. Il suffit de s’y mettre. En commençant par quoi ?
Bruce Toussaint qui anime la soirée a bien une idée, simple et efficace : « On passe à 110, ça fait 20 % d’émissions en moins », suggère le présentateur, en parlant de la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes. La Première ministre acquiesce. Va-t-elle accélérer ? Non ! Elle freine. Elle pile. « De là à imposer aux Français, je pense que ce n’est pas la bonne voie », lance-t-elle. Et c’est donc un cul-de-sac pour l’une des mesures de sobriété énergétique les plus fortes, après le thermostat des logements et bureaux à 19°C (lire l’épisode 1, « Et Jupiter fit baisser le mercure à 19°C… »). L’association négaWatt l’a évaluée dans sa présentation des