«Centre national de la musique cherche 15 millions d’euros annuels. Pas sérieux s’abstenir. » Cette petite annonce arrivera peut-être bientôt dans les pages des journaux, tant l’affaire du financement de la maison commune de la musique, créée en 2020 en laissant la question de ses moyens d’existence à plus tard, n’en finit pas de rebondir comme une boule de flipper cabossée. Car plus tard, c’est maintenant : le CNM a besoin de moyens stables pour répondre à ses missions, qui vont de l’observation du secteur jusqu’aux aides à la production ou à la tournée. On l’a déjà raconté précédemment (lire l’épisode 13, « Budget du Centre national de la musique : le stream est passionnel »), la piste d’une taxe de 1,75 % sur le chiffre d’affaires des plateformes de streaming et des réseaux sociaux qui exploitent de la musique (Spotify, Deezer, Apple, Qobuz, YouTube, TikTok, Instagram…) a été retenue par le gouvernement avant que ses opposants
On s’était arrêtés là en octobre, lors d’un débat sur le sujet annulé au MaMa, le raout parisien annuel du secteur de la musique, après la défection de la moitié des invités qui voulaient alors signifier à la ministre de la Culture qu’il était plus que temps de faire un choix.