Jusqu’au bout, le grand oral aura surtout fait figure de grande incantation du grand manitou – pardon, ministre – de l’Éducation nationale. Cette épreuve, qui a débuté ce lundi 21 juin et prendra fin le 2 juillet, est vantée depuis deux ans par Jean-Michel Blanquer comme étant l’une des pierres angulaires de sa réforme du baccalauréat. Dans les lycées, ça a plutôt ressemblé à deux ans de navigation à vue, deux ans de suspense (on exagère un poil aux Jours : le Bulletin officiel la cadrant a fini par sortir le… 13 février dernier) pour quarante minutes de prestation et 10 % de la note finale à l’examen. Tout ça pour quand même un peu ça. Et après, « finito pipo », comme dit Ichrak, élève de terminale G4 du lycée Mounier, à Grenoble, où Les Jours suivent du fond de la classe, depuis deux ans aussi, la laborieuse mise en place de ce bac rénové. Certes, la crise sanitaire n’a pas aidé, transformant petit à petit ce rite de passage ancestral en une course de fond au contrôle continu, qui représentera de 82 à 90 % du résultat définitif de cette cuvée 2021.
L’objectif n’est pas de coller les gamins mais qu’ils montrent qu’ils savent s’exprimer et défendre leur point de vue.
Lucas, Ludivine, Nicole, camarades de TG4 d’Ichrak, compteront parmi cette première génération de lauréats à avoir largement essuyé les plâtres des ambitions disruptives en matière d’éducation de la macronie. Malgré l’angoisse des élèves (lire