Benjamin Griveaux et son « zizigate » qui l’oblige à céder sa place, Gaspard Gantzer qui dit qu’il ira jusqu’au bout et, le lendemain, rejoint Agnès Buzyn, Marcel Campion et sa camionnette surmontée d’un dinosaure… La campagne municipale à Paris, vous vous souvenez ? Un premier tour qui voit Anne Hidalgo virer en tête, avec 29,3 %, loin devant Rachida Dati (22,7 %) et plus de dix points devant Agnès Buzyn (17,3 %)… Tout cela semble très, mais alors très loin. Un événement du « monde d’avant » qui, pendant le confinement, se rappelait à notre souvenir uniquement quand on passait devant des panneaux électoraux maintenus en place et qui se dégradaient petit à petit. Et voilà que c’est reparti. Dans quelque 5 000 communes – sur35 000 – qui n’ont pas désigné de vainqueur dès le premier tour de l’élection, le deuxième aura lieu le 28 juin, a annoncé la semaine dernière le gouvernement. Si Jean-Claude Denos a été élu à Courson (lire l’épisode 25, « À Courson, un premier tour beaucoup trop normal ») et le frontiste Fabien Engelmann à Hayange (lire l’épisode 26, « RN : un Hayange repasse »), où Les Jours suivaient les municipales, on retrouve à Paris les trois principales candidates qui seront bien présentes. Même Agnès Buzyn qui, après avoir beaucoup hésité, a fini par annoncer mardi qu’elle ne lâchait pas l’affaire. Mais impossible de faire comme si la période du 16 mars à aujourd’hui pouvait être effacée. Tout repart, mais autrement.
Hors de question en effet de reprendre les débats où on les avait laissés.