Le 6 janvier 2021, à 14 h 13, le vice-président des États-Unis Mike Pence est évacué par le Secret Service du Sénat, à Washington, où il dirigeait le décompte des votes des grands électeurs de chaque État à la suite de la présidentielle du 3 novembre précédent. Car, à quelques dizaines de mètres de là, des émeutiers violents, qui veulent interrompre ce processus au profit du vaincu Donald Trump, ont réussi à pénétrer dans l’enceinte du Capitole (lire l’épisode 35 de la saison 1, « Silence, ça putsche ») et se précipitent vers la chambre du Sénat, certains au cri de « Pendons Mike Pence ! ». Sur les images de l’évacuation publiées en février 2021, on s’aperçoit que derrière le vice-président, en fuite avec son escorte, se trouve un de ses assistants militaires avec la valise détenant les codes nucléaires. Une anecdote qui suffit à rappeler le choc qu’a représenté cette insurrection du 6 Janvier, déclenchée par des semaines de contestation du résultat de l’élection par le Président sortant (lire l’épisode 32 de la saison 1, « Trump, un forcené à la Maison-Blanche »).
Pourtant, l’acquittement de Donald Trump de l’accusation d’« incitation à l’insurrection » à l’issue de son second procès en impeachment, du 9 au 13 février 2021 (lire l’épisode 2, « Procès de Trump, la revanche du Capitole »), semblait devoir limiter les conséquences politiques à long terme de l’assaut contre le Congrès. Puisqu’on a dénombré pas moins de cinq morts