Avec ces deux-là, on est toujours surpris. L’une est férue de dinosaures et de bonobos et plus globalement de science, mais aussi des questions de société et de famille ; l’autre, spécialiste santé et LGBT, a signé pour Les Jours la série Ma PMA, ma bataille, où il suivait le combat de la députée Laurence Vanceunebrock. Mais Catherine Mallaval et Mathieu Nocent ont déjà sévi ensemble pour deux livres (Mais qui est la mère ?, sur la GPA, aux éditions des Arènes, 2017, et La véritable histoire de Rosie la riveteuse, chez Librio, 2019) avant de venir faire aux Jours cette proposition : du crime et de la science. Du crime ? De la science ? Banco !
C’est ainsi qu’est née le 1er novembre 2020 la série La science du crime, qui devient aujourd’hui un livre, Scènes de crime, aux éditions Flammarion. Ce qui agrandit encore un peu la bibliothèque des Jours qui, en six ans, ont publié dix livres, depuis L’empire, le tout premier, jusqu’au Grêlé, le tueur était un flic, sorti en mars, en passant par Les revenants, qui a d’ailleurs reçu le prix Albert-Londres. On ne sait encore quel prix pourrait recevoir Scènes de crime : comment s’appelle celui qui sacre le meilleur livre dont l’héroïne est une mouche qui trahit des criminels ?
Car oui, il y a des mouches dans Scènes de crime, de même qu’il y a des larves, des algues, des os et du sang, beaucoup de sang. À chaque épisode et chaque chapitre, Catherine Mallaval et Mathieu Nocent mettent en regard un crime et une technique scientifique pour tenter de le résoudre : comment l’étude des mouches apparues sur le lieu d’un crime a permis d’établir le moment où il a été commis, comment l’analyse d’éclats de dents a éclairé l’affaire Flactif ou comment l’accidentologie a permis d’écarter toutes les hypothèses criminelles dans la mort de Lady Di. Au-delà des clichés des séries télé style Les Experts (qui a le don d’exaspérer les vrais experts en criminologie), nos journalistes racontent comment on fait parler un cheveu, une goutte de sang ou un brin d’ADN. Afin de mener à bien cette enquête