Chères jouristes, chers jouristes,
Voilà désormais six mois que vous en avez pris l’habitude en entendant résonner la sirène le premier mercredi du mois : ah tiens, c’est l’heure des « Dessous des “Jours” », la newsletter qui vous raconte ce que nous n’écrivons pas dans les épisodes, la vie de la rédaction. Tûût, c’est parti.
Si vous avez raté le début… Souvenez-vous, il était favori de la présidentielle, ses discours musclés, son image de candidat aux mains propres. Quand soudain, le 24 janvier 2017, Le Canard enchaîné révèle l’histoire des emplois présumés fictifs (mais très bien rémunérés) de son épouse Penelope… et François Fillon chute. Depuis le 24 février et jusqu’au 11 mars prochain, Aurore Gorius s’attelle au procès dans la série Rends l’argent.
Le scoop des « Jours ». Si nous avons choisi de raconter les élections municipales (notamment) depuis Hayange, en Moselle, c’est pour expertiser la gestion du Rassemblement national dans l’une des quatorze mairies qui, en France, sont contrôlées par l’extrême droite. Et on n’a pas été déçus… Chaque épisode contient son lot de révélations, mais dans le dernier, les journalistes Alexander Abdelilah, Guillaume Krempp et Robert Schmidt ont fait fort : autoaugmentation du maire Fabien Engelmann, attribution d’iPhone, vente de bois communal au profit d’un adjoint au maire, abondantes notes de frais
Si vous avez raté le début (2)… Corentin Sellin débarque sur Les Jours ! Nous ne sommes pas peu fiers d’accueillir ce professeur spécialiste des États-Unis pour This is America, une chronique hebdomadaire, chaque samedi, sur les élections américaines. Décrypter, expliquer, mettre en perspective, aller au-delà des clichés avec verve et érudition, voilà ce que Corentin Sellin fait sur Les Jours depuis trois semaines déjà : les mille visages de Donald Trump, Michael Bloomberg, Bernie Sanders, et ça ne fait que commencer !
Rendez-vous le 10 mars au 61. Le café Le 61, haut lieu parisien des expressions journalistiques et houblonnées, accueille une nouvelle rencontre des Jours. La soirée sera en effet consacrée à Sur la vie de mon maire, la série des Jours qui raconte les élections municipales depuis Paris, Hayange et Courson-les-Carrières, dans l’Yonne. Rendez-vous à partir de 19 heures au 3 rue de l’Oise, dans le XIXe arrondissement.
Si vous avez raté le début (3)… C’est la série qui a été choisie par les abonnés des Jours : Du cargo au frigo débarque dans votre assiette pour décortiquer les circuits courts, les circuits longs et leurs aberrations. Des sushis
Le mot des « Jours » que vous ne connaissiez pas : la « courte-filtre ». Vous ne nous avez jamais posé la question ? Nous avons la réponse. Comment choisit-on qui, de nos deux éditeurs Lucile Sourdès-Cadiou et François Meurisse, va prendre en charge un article, le relire, le vérifier, le titrer ? Une affaire de goût, de compétence ? Non : le hasard. Ou plus exactement, un tirage à la courte-filtre. François, qui a arrêté de fumer, a conservé les filtres de ses cigarettes roulées qui servent à tirer à la courte-paille pour savoir qui éditera le papier suivant. Et c’est ainsi que, du côté de l’édition, quand arrive un épisode, retentit régulièrement ce cri : « On se le fait à la courte-filtre ? »
Le gros investissement des « Jours ». Il aura fallu attendre quatre années pour que Les Jours entrent enfin dans la start-up nation avec l’achat d’un paperboard : c’est chose faite.
Le titre auquel vous avez échappé. Ce mois-ci, deux articles ont polarisé les propositions de titres auxquels, heureusement, vous avez échappé. La façon dont la mairie RN d’Hayange a fait, souvent au mépris de la loi, une priorité de la protection des animaux et l’épisode de This is America consacré au socialiste Bernie Sanders. Celui-ci a failli s’intituler « Rebel with a kolkhoze » ou « Meurs, pourriture socialiste ! », mais c’est un autre titre tiré de La Cité de la peur, grosse source d’inspiration aux Jours, qui l’a emporté : « Bernie Sanders, red is not dead ». Et pour le RN et les animaux, c’était un festival : « À Hayange, c’est le chenil qui redémarre », « À Hayange, le chien-chien à son mai-maire » ou « À Hayange, l’extrême droite la plus bête du monde ». Nous avons hésité.
Bon mois de mars à vous et la suite au prochain numéro.
Les Jours