Les militantes féministes ont investi le combat anticapitaliste, antiraciste – et parfois viriliste – des antifas. Avec force et rage.
Son rôle dans la série.
En 2013, la mort de Clément Méric et l’arrestation de 25 antifas lyonnais venus perturber un rassemblement d’extrême droite pousse des militants de la région, qui pratiquaient déjà un antifascisme autonome de rue, à s’organiser. Ils créent le Groupe antifasciste Lyon et environs, dont le noyau dur oscille encore aujourd’hui entre 20 et 30 personnes. Depuis ses débuts, la Gale lutte contre les groupuscules fascistes qui pullulent à Lyon, tout en s’inscrivant dans l’héritage de l’autonomie italienne des années 1970. Une philosophie qui se concrétise au sein du cortège de tête, dans les manifs contre la loi travail de 2016 et face aux forces de l’ordre. À partir de fin 2018, les membres de la Gale sont très actifs au sein des gilets jaunes de Lyon, pour empêcher l’extrême droite d’y prospérer mais aussi parce que ce mouvement, spontané et sans leader, correspond à l’idée qu’ils se font de la lutte. La Gale est finalement dissoute en Conseil des ministres le 30 mars 2022. Les élus de la droite locale lyonnaise et le gouvernement reprochent au groupe antifa des faits de violence, mais aussi, plus simplement, sa participation à des journées de lutte, son discours contre les violences policières et le racisme d’État.
Par Jeanne Casez
Les militantes féministes ont investi le combat anticapitaliste, antiraciste – et parfois viriliste – des antifas. Avec force et rage.
De l’anticapitalisme à la lutte climatique, la mouvance autonome conserve le même credo : les vraies batailles se gagnent dans la rue.
Souvent, les antifascistes ne votent pas. Mais dimanche, ceux interrogés par « Les Jours » feront une exception. Et choisiront Mélenchon.