Le serial killer, son ex-épouse et leur fils, le flamboyant gang de braqueurs et leurs compagnons de route… Que sont-ils devenus ?
Son rôle dans la série.
Né à Pontivy (Morbihan) en 1943, Jean-Pierre Hellegouarch est devenu chaudronnier et surtout voyou, d’extrême gauche. Ses deux attaques à main armée en Espagne en 1967 ont été jugées « politiques » sous le règne de Franco et lui ont valu une condamnation à la peine de mort – commuée en quarante ans de prison. Hellegouarch finit par s’évader en 1979 du pénitencier de Burgos en compagnie de militants basques. Il trouve un point de chute dans le Val-de-Marne où il tombe amoureux de Farida Hammiche, fille d’ouvrier algérien de Vitry-sur-Seine. Au début des années 1980, le Breton procure des armes à ses amis basques, en vend à des militants d’Action directe, continue les hold-up, participe à du trafic de stups et à des escroqueries… Il plonge en 1983 pour plusieurs délits et atterrit au printemps 1984 à Fleury-Mérogis, dans la cellule de Michel Fourniret. Fin 1987, il reçoit une lettre de Fourniret qui, tout juste libéré, lui donne son adresse dans l’Yonne et propose de lui rendre service. Hellegouarch – toujours incarcéré – demande à Fourniret d’aider Farida à déterrer un trésor enfoui dans un cimetière. Il se retrouve alors veuf et arnaqué par le serial killer. Aujourd’hui, il s’est constitué partie civile contre les Fourniret pour l’assassinat crapuleux de sa femme.
Par Patricia Tourancheau
Le serial killer, son ex-épouse et leur fils, le flamboyant gang de braqueurs et leurs compagnons de route… Que sont-ils devenus ?
Fin 2018, un terrain lui appartenant intéressait particulièrement les enquêteurs. Ce jeudi, il aurait avoué le meurtre d’Estelle Mouzin.
L’ex-bandit Hellegouarch, dont la femme a été assassinée par le tueur en série Fourniret, se confie en exclusivité aux « Jours ».
Procès. Complice consentante de Fourniret ou femme manipulée ? La cour n’a pas tranché. Elle a pris vingt ans, lui perpétuité.
Procès. La cour d’assises a tout tenté pour extirper de la mémoire tortueuse de Fourniret le lieu où il a enfoui le cadavre.
Procès. Au deuxième jour, Jean-Pierre Hellegouarch a réclamé que Fourniret paye enfin pour l’assassinat de sa femme.
Procès. Au premier jour, le serial killer est apparu usé, mais stratège dans ses oublis et toujours aussi fasciné par lui-même.
Le 26 juin 2003, une jeune fille s’échappe de sa camionnette. C’est la chute du prédateur. Et la révélation de l’origine de son magot.
Année après année, tous les moments-clés de l’impensable rencontre entre le serial killer et les braqueurs… autour d’un magot.
Son ex-codétenu commence à le suspecter d’avoir tué sa femme, le fisc le traque et les Postiches ne trouvent plus leur trésor…
Fourniret a piégé la femme de son ex-codétenu. Ensemble, ils ont déterré le magot des Postiches. Puis il l’a tuée. Froidement.