Jugement. Où la présidente explique pourquoi le tribunal relaxe presque tout le monde, et où l’affaire de Tarnac s’achève.
Son rôle dans la série.
Fils de cadres de Sanofi aujourd’hui retraités, diplômé d’une grande école de commerce (l’Essec) et passé par l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Julien Coupat est généralement décrit comme un intellectuel d’ultragauche brillant et influent. Il a écrit dans la revue philosophique Tiqqun, tenu un lieu de réunions politiques à Paris et participé à l’achat de la ferme du Goutailloux, à Tarnac, où se retrouvaient certains des mis en examen et leurs amis. La police lui attribue la paternité du livre L’Insurrection qui vient (La Fabrique, 2007), dont certains passages sont interprétés à charge au début de l’enquête pour étayer la thèse selon laquelle il dirigerait un groupuscule terroriste « de la mouvance anarcho-autonome ». Après son arrestation, le 11 novembre 2008, Julien Coupat passe six mois en détention provisoire. Il est alors en couple avec une autre mise en examen, Yildune Lévy. Tous deux, ainsi que l’ancienne compagne de Julien Coupat, Gabrielle Hallez (également poursuivie mais mise hors de cause à la fin de l’enquête), sont soupçonnés d’avoir participé à des sabotages sur des voies SNCF. Julien Coupat est finalement renvoyé devant le tribunal pour participation à une association de malfaiteurs, dégradations en réunion – à Dhuisy en Seine-et-Marne, la nuit du 7 au 8 novembre 2008 – et refus de prélèvement ADN.
Par Camille Polloni
Jugement. Où la présidente explique pourquoi le tribunal relaxe presque tout le monde, et où l’affaire de Tarnac s’achève.
Jour 13. Où l’avocat Jérémie Assous envoie un ultime scud au procès-verbal de filature, et où les prévenus ont le mot de la fin.
Jour 12. Où l’avocate d’Yildune Lévy avance une explication inédite sur l’emploi du temps des policiers le soir de la filature.
Jour 11. Où le procureur demande que tous les prévenus soient reconnus coupables… mais qu’aucun ne soit (r)envoyé en prison.
Jour 10. Où on reçoit une lettre de Polynésie et où un journaliste fait parler les politiques et policiers qui ne sont pas venus.
Jour 9. Où le « groupe de Tarnac » raconte la violence des interpellations, et où surgit « L’Insurrection qui vient ».
Jour 8. Où le tribunal se déplace en Seine-et-Marne, sur les lieux du sabotage, dans une joyeuse ambiance de sortie scolaire.
Jour 7. Où les agents qui ont suivi Julien Coupat et Yildune Lévy défendent, anonymement, leur filature et leur procès-verbal.
Jour 6. Où l’on débat d’un étrange éleveur de chèvres qui a chargé anonymement Julien Coupat, mais l’a blanchi à visage découvert.
Jour 5. Où l’ex de Julien Coupat pensait tenir un alibi grâce à sa carte bleue et où l’on plonge dans les eaux troubles de la Marne.
Jour 4. Où l’on débat de la virée en voiture de Julien Coupat et Yildune Lévy, suivis par la police, le soir du sabotage.
Jour 3. Où l’on discute sabotage et piste allemande. Et où l’on constate que l’ambiance entre défense et accusation vire électrique.
Jour 2. Où l’on apprend que la police et ceux qu’elle surveille nomment différemment une ferme, un voyage à New York et une corde.