Tous les trois jours, un détenu se suicide. Familles et avocats dénoncent une omerta et le manque de vigilance de la pénitentiaire.
Son rôle dans la série.
La section française de l’Observatoire international des prisons (OIP) est une association loi 1901. Depuis 1996, l’OIP agit pour le respect des droits fondamentaux en milieu carcéral et pour un moindre recours à l’emprisonnement. Il accompagne les détenus et leurs proches pour faire valoir leurs droits, mène des enquêtes, publie une revue et un guide à destination des détenus.
Par Pierre Bafoil
Tous les trois jours, un détenu se suicide. Familles et avocats dénoncent une omerta et le manque de vigilance de la pénitentiaire.
Les plaintes déposées par des détenus contre des gardiens de l’établissement s’accumulent. « Les Jours » en dévoilent deux nouvelles.
Éclipsée par d’autres violences, la faim mine les détenus, entre manque de nourriture, cantinage trop cher et plats infects.
Mal payés, en sous-effectif dans des prisons surpeuplées : face à la crise des vocations, on recrute des surveillants parfois illettrés.
La maison d’arrêt a refusé à une députée l’accès aux cellules occupées, en toute illégalité. « Les Jours » y étaient. Surréaliste.
En prison, l’accès aux soins est sans cesse empêché. Par un manque criant de soignants comme d’égards de l’administration.
Peur des représailles, récolte de preuves compliquée : les coups et injures des gardiens sur détenus sont fréquents mais rarement sanctionnés.