
La cour n’a retenu le terrorisme que pour quatre des onze accusés présents, soulignant les faiblesses de l’accusation.
Son rôle dans la série.
Né en 1982 à Paris d’un père antillais et d’une mère tunisienne, Peter Cherif a vécu une adolescence émaillée de petits délits, puis a tenté une carrière militaire. Une chute a brisé son rêve d’entrer dans les parachutistes. Il a fait partie au début des années 2000 avec les frères Kouachi de la « cellule des Buttes-Chaumont », où le prédicateur Farid Benyettou recrute des combattants pour l’Irak. Peter Cherif part effectivement combattre mais il est fait prisonnier en 2004. Il s’évade en 2007 d’une prison près de Mossoul et regagne la France, où il est incarcéré dix-sept mois puis jugé libre en 2011 dans l’affaire des Buttes-Chaumont. Il quitte le pays au dernier jour du procès pour échapper à une condamnation.
Il gagne alors le Yémen où il semble s’être engagé sous la bannière d’Al Qaeda dans la Péninsule arabique (AQPA). Ce serait l’origine de l’affiliation des Kouachi à ce groupe. Les surveillances du renseignement ont montré des contacts probables sur internet entre Cherif Kouachi et Peter Cherif via un cybercafé en 2011 et 2012. Il n’est pas exclu par ailleurs que celui des frères Kouachi qui s’est rendu à Oman (sans doute Cherif utilisant les papiers de Saïd), près du Yémen en 2011, ait pu rencontrer sur place son ancien camarade des Buttes-Chaumont.
Par Thierry Lévêque
La cour n’a retenu le terrorisme que pour quatre des onze accusés présents, soulignant les faiblesses de l’accusation.
Les avocats de la défense ont combattu l’accusation de « terrorisme », qui fait peser de lourdes peines sur les accusés.
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Bande à « Charlie », victimes de l’Hyper Cacher, accusés : le procès des attentats de janvier 2015 est un étrange ballet judiciaire.