Témoignage. Soignants, enseignants, employés, ils racontent leur vie confinée. Yasmina Kettal, infirmière dans un hôpital de Saint-Denis.
Mon truc, c’est l’immersion. J’adore les travaux au long cours, plonger dans l’intime et le quotidien des gens. Rencontrer, parler, chercher ma distance, regarder et extraire une esthétique de ce qui est usuel, particulier et même banal. Depuis sept ans, le féminin et l’adolescence sont au centre de mon travail d’autrice. Après une première série, Lilith, qui interroge les codes de la séduction intégrés par les petites filles, j’ai initié en 2016 le projet documentaire Belinda, avec l’autrice Louise Allavoine. Ce travail chronique la grossesse d’une mère-ado et ses premiers pas de jeune maman en Picardie. L’adolescence est encore aujourd’hui au cœur de mon travail : je commence une nouvelle série auprès de jeunes hospitalisés en psychiatrie, en me focalisant sur le corps et l’enfermement. J’ai d’autres cordes à mon arc : je suis portraitiste, pour la presse et quelques clients institutionnels. J’ai également réalisé un documentaire dans le cadre d’une formation aux ateliers Varan et je suis titulaire du diplôme d’auteur-réalisateur de la Fémis.
Témoignage. Soignants, enseignants, employés, ils racontent leur vie confinée. Yasmina Kettal, infirmière dans un hôpital de Saint-Denis.
Que sont-ils devenus ? La grève des transports aiguise celle des urgentistes, qui a fêté ses 6 mois. Et personne n’a le cœur à chanter.
Aux urgences de Saint-Denis, la psychiatrie fait partie du quotidien. Les soignants doivent se débrouiller avec les moyens du bord.
Les annonces de la ministre ne convainquent pas les grévistes des urgences, qui veulent prolonger et élargir le mouvement.
Agnès Buzyn veut généraliser les « bed managers », ces chasseurs de chambres en hôpital. À Saint-Denis, chaque place se négocie.
Nuits d’ivresse, bagarres, faits divers… Les policiers sont de gros pourvoyeurs de patients à Saint-Denis. Les soignants font avec.
Indispensables à l’hôpital de Saint-Denis comme ailleurs, les docteurs formés hors de France pâtissent pourtant d’un statut précaire.
Aux urgences de Saint-Denis, le mouvement social dure depuis plus de deux mois. L’été est compliqué, l’équipe sur les rotules.
Médiatrice et aide-soignante aux urgences de Saint-Denis, elle guette les regards qui n’osent pas et les conflits à apaiser.
Aux urgences de l’hôpital Delafontaine, la nuit est plus longue, plus incertaine que le jour. Plus violente aussi parfois.
Au secours, Maya a été mise en boîte : on trouve des ruches dans toutes les grandes entreprises. Mais à quoi cela sert-il vraiment ?
Au « tri », les infirmières doivent orienter les patients qui atterrissent aux urgences. Vite et bien. Tout l’édifice en dépend.
À l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis, la grève n’empêche ni le travail des équipes ni l’afflux des patients. L’immersion commence.