La science du crime

Fraîchement diplômé de Saint-Cyr, le colonel Bouillié entre à l’école des officiers de la gendarmerie nationale en 1992. Puis, aux commandes à l’époque de la section de recherches d’Angers, il est nommé directeur des opérations de gendarmerie lors de l’affaire Laëtitia Perrais. Il le dit sans détour : cette enquête l’a particulièrement marqué, du fait de la nature du crime, de l’émotion populaire qu’il a suscitée et des pressions politiques qu’il lui a alors fallu gérer. Alors président de la République, Nicolas Sarkozy instrumentalisera en effet l’affaire, s’interrogeant publiquement sur les raisons de la remise en liberté du meurtrier de Laëtitia, Tony Meilhon, sorti de prison sans suivi particulier en 2010, après avoir purgé sa cinquième peine. Fabrice Bouillié commande depuis septembre 2019 le Service central de renseignement criminel (SCRCGN).

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Physicien de formation, le colonel Christian Fillon travaille pour la première fois à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRGCN) en 1994, au département de microanalyses, qui tente d’exploiter les microtraces de tout type retrouvées sur les scènes de crime : fibres, éléments pileux, résidus de tirs, etc. Après avoir pris notamment la responsabilité d’une compagnie, il revient en 2006 durant quelques années au fort de Rosny-sous-Bois, puis commande un groupement de gendarmerie. Il est nommé en 2018 directeur adjoint de l’IRCGN. Ses interventions sur des scènes de catastrophe ont toutes été des moments forts de son parcours professionnel. Il a participé aux opérations d’identification des victimes du vol AF447 Rio-Paris, du tremblement de terre à Port-au-Prince en Haïti et de l’ouragan Irma en Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint-Barthélémy.

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Après avoir été formé six mois à l’école de gendarmerie du Mans, Jean-Michel Erceau intègre successivement plusieurs brigades territoriales et régionales, puis les sections de recherche d’Ajaccio, d’Angers et Nantes. Il obtient en 2010 son diplôme de Cocrim (coordinateur d’opération de criminalistique), et c’est en cette qualité qu’il intervient, en 2011, sur l’affaire Laëtitia Perrais. Il oriente les techniciens en identification criminelle sur les quatre scènes de crime, conseille le directeur d’enquête dans ses investigations et oriente le directeur des opérations dans la mobilisation des moyens à mettre en œuvre pour procéder aux différentes recherches. Il rejoint le Service central de renseignement criminel de la gendarmerie nationale (SCRCGN) en août 2019, où il s’occupe des dossiers « cold case », en lien étroit avec les experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et les enquêteurs.

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Sorti de l’école des officiers en 2006, le lieutenant-colonel Emmanuel Pham-Hoai (master 2 en biologie moléculaire et DES en ingéniérie de la santé) a pris en août dernier la tête de la compagnie de gendarmerie des Andelys, dans l’Eure. Au terme de cette mission, cet amateur de boxe française regagnera l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, où il a déjà dirigé le service de biologie. « En alternant le labo et le terrain, j’ai des idées », loue-t-il. Outre son intervention dans l’affaire Kulik, ce spécialiste des recherches ADN en matière criminelle a notamment travaillé sur le véhicule de Nordahl Lelandais, mis en examen pour séquestration et meurtre de Maëlys en août 2017 (procès en 2021). Il interviendra aussi (versant gendarmes) en novembre 2020 lors du procès Adama Traoré.

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Le Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg) a été créé dans la foulée de l’affaire Guy Georges, « le tueur de l’Est parisien », par la loi du 17 juin 1998. Initialement destiné à centraliser les profils génétiques des criminels sexuels déjà condamnés, son champ d’application a été progressivement élargi. Y figurent désormais les caractéristiques ADN de délinquants condamnés mais aussi les personnes mises en cause au cours d’une enquête, ainsi que des traces non identifiées relevées sur des scènes d’infraction. En 2018, ce fichier abritait 2,9 millions de profils génétiques et 480 000 traces non-identifiées. À titre de comparaison, en 2018 toujours, 6,2 millions d’individus étaient recensés dans le Fichier automatisé des empreintes digitales (FAED).

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L’adjudante Alexandra Lidove, 40 ans, blouse blanche de labo, du département FFF (Faune et flore forensiques de l’IRCGN) est entrée dans la gendarmerie comme volontaire en 2004, avant d’être élève sous-officier (2005-2006) à Montluçon, dans l’Allier. Elle déroule un CV de scientifique. Après une maîtrise de phyto ressources à Perpignan, où elle est née, elle a enchaîné avec un master en BBMB (biodermie, biologie moléculaire, biotechnologie). Un bagage qui lui a permis d’intégrer l’IRCGN en 2017 ,qui faisait alors appel aux volontaires. Formée à l’entomologie légale, elle aime manifestement partager sa science et s’efforcer de la faire avancer : « J’en ai pour quinze à vingt ans de recherche devant moi. »

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Longue de 10 à 14 mm, tête et thorax gris terne, abdomen bleu clair métallisé avec marques noires, poitrine violet clair, corps et pattes bigrement velus, et yeux rouges… Voilà à gros traits le portrait-robot d’une mouche bleue (également nommée « mouche à viande », et membre de la grande famille de celles qu’on appelle les « mouches à merde »). Calliphora vomitoria, une nécrophage, est l’une des fidèles alliées des entomologistes de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). La femelle pond ses œufs où elle trouve à se nourrir : viande en décomposition, ordures ou matières fécales. Des larves blanchâtres (les fameux asticots) commencent immédiatement à se nourrir des matières en décomposition où elles ont éclos. À noter, ces mouches seraient pollinisatrices de quelques fleurs émettant une odeur forte, comme la verge d’or.

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« Il y a vingt-et-un ans, j’ai écrit au directeur de la gendarmerie. Je lui ai dit qu’il avait besoin de moi mais qu’il ne le savait pas encore », balance, un sourire en coin, Marie-Laure Brunel-Dupin. Aujourd’hui âgée de 44 ans, la cheffe du service des sciences du comportement du SCRCGN n’a peur de rien. On pourrait la croire prétentieuse, elle se dit « audacieuse ». Et son assurance paie. Sa lettre tombe au bon moment. Le tueur en série Patrice Alègre vient d’être arrêté et la gendarmerie réfléchit à ce qu’elle peut mettre en place pour faire face à ce phénomène. Les renseignements pris aux États-Unis et au Canada décident ses responsables à se munir de profileurs. Marie-Laure Brunel-Dupin, « appelée par ce métier à l’âge de 19 ans », qui s’est formée en droit pénal et en criminologie, fait l’affaire. Elle crée le service en 2001. Il est désormais constitué de sept analystes comportementaux.

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Il a fait son service militaire dans la gendarmerie, il ne l’a plus quittée. Il a étudié la biologie à Lyon, il a poussé le sujet jusqu’en doctorat à Paris (obtenu en sciences médicales) après un master II sur l’écophysiologie des invertébrés. À la tête du département Faune et flore forensiques (le FFF) de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), le major Jean-Bernard Myskowiak, 56 ans, spécialiste des expertises en milieu naturel, a rejoint l’IRCGN en 1994. D’abord affecté en entomologie, il s’est… jeté à l’eau. On lui doit d’avoir perfectionné le protocole de la méthode des diatomées, ces microalgues qui aident à poser un diagnostic de noyade. Il est aussi spécialiste des petits invertébrés qui aident à dater la mort d’un noyé. Dans sa vie d’après, il se verrait bien enseigner la biologie à des élèves de quatrième. Précis.

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« Diatomées » : derrière ce petit nom charmant se cachent quelque milliers d’espèces d’algues microscopiques (certains évoquent le chiffre de 200 000), qui vivent isolées ou en colonies, formant de longues chaînes, en forme d’éventails, de zigzags ou de spirales. Apparues au Jurassique (il y a quelque 200 millions d’années), elles ont survécu aux dinosaures et sont devenues des sortes de championnes de la photosynthèse (elles produiraient à elles seules un quart de notre oxygène). Auxiliaires de la justice (pour poser un diagnostic de noyade), elles disposent d’un squelette externe en silice du nom de « frustule ». Ce qui ne les empêchent pas de se faire manger par les copépodes, des petits crustacés. À noter : la terre de diatomée, insecticide naturel (entre autres propriétés), provient de roches sédimentaires riches en silice constituées de fossiles de diatomées.

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Rattaché au Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), le Centre national d’images pédopornographiques ne compte pour l’heure que deux gendarmes. Mais le recrutement d’un analyste et de trois enquêteurs est en cours. D’autres acteurs luttent contre la pédocriminalité. L’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) a une équipe d’enquêteurs dédiée aux mineurs. Spécialisée dans le tourisme sexuel, elle intervient aussi notamment sur les dossiers de l’Éducation nationale. Enfin, la plateforme Pharos, intégrée à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC), permet aux internautes de signaler aux enquêteurs des contenus illicites qu’ils voient passer sur internet, comme les contenus pédopornographiques. Au total, trente personnes sont spécialisées dans la lutte contre la pédocriminalité. Ils sont 150, par exemple, aux Pays-Bas.

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Régis Villette, 44 ans, adjudant, patron du CNAIP, est vraiment un homme qui a l’œil… Diplômé d’un bac optique et d’un BTS en contrôle industriel et régulation automatique, il enchaîne avec l’école de la gendarmerie. Après avoir été pendant quatre ans dans un escadron mobile en Alsace – alors qu’il vient de Normandie, précise-t-il –, Villette intègre ensuite le Centre de transmission du Fort de la gendarmerie à Rosny-sous-Bois. Il va sauter dans le cyber à coups de formations : en anglais, à Interpol et Europol, où il découvre « l’international ». En 2008, l’analyste rejoint le CNAIP où il fait évoluer la base de données Caliope. Un geek ? « Non, répond en souriant l’adjudant. Quand je ne travaille pas, je fais du vélo avec mes gamins. »

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Un bac S, deux années de SVT à la fac et Jérôme Duhamel intègre l’école de la gendarmerie. Affecté dans une brigade de proximité en haute montagne (Saint-Jean-de-Maurienne), il enchaîne avec les Deux-Sèvres. Quand il voit passer un appel à volontaires pour lutter contre la cybercriminalité, spécialisés dans les atteintes aux mineurs, il fonce. « On avait signalé à ma sortie de l’école que j’avais des facilités en nouvelles technologies. Il faut dire qu’à 10 ans, j’avais monté mon premier PC en pièces détachées. » C’est ainsi qu’il rejoint l’adjudant Régis Villette au CNAIP. En 2018, il ajoute une licence professionnelle d’enquêteur en technologies numériques (N’Tech). « Moi je fais surtout de l’enquête, Régis est plus dans l’analyse. On apprend l’un de l’autre. »

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Après son CAP de prothésiste dentaire, Aimé Conigliaro commence sa carrière au service de santé des armées. Il y reste vingt-deux ans et y officie plusieurs années en tant que prothésiste maxillofacial. Son métier consiste notamment à essayer de redonner un visage humain à des militaires ayant été défigurés. Il rejoint l’ancêtre de l’IRCGN en 1997, afin d’identifier les morts sur la base de leur dentition. Il s’y forme, enchaînant les formations en odontologie et ostéo-archéologie médico-légales. Comme un certain nombre de ses collègues, Aimé Conigliaro travaille à l’IRCGN en tant que personnel civil. Il n’est donc pas gendarme et ne porte pas l’uniforme ad hoc. Bientôt à la retraite, il est désormais prêt à croquer la vie à pleines dents.

Retrouvez tous les épisodes avec Aimé Conigliaro.

Gendarme issu du terrain, ayant passé dix ans dans une brigade de recherche de l’Oise, le major Philippe Cloux a rejoint le département anthropologie hématomorphologie de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) le 1^er janvier 2007, date à laquelle il a commencé à se former à la morphoanalyse des traces de sang. Une formation d’une durée d’environ deux ans effectuée sur la base de modules développés par l’International Association of Bloodstain Pattern Analysts (IABPA), association américaine qui fait référence en la matière. Fan de rugby, « un vrai sport d’hommes », Philippe Cloux est un fervent supporter du club de La Rochelle, dont il a affiché le blason sur le fond d’écran de son téléphone portable.

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L’adjudant-chef Vadebeaux, 48 ans, est arrivé dans la division des fichiers du service central de renseignement criminel de la gendarmerie nationale en 2007, après avoir occupé pendant dix années le poste d’enquêteur en unité de sécurité publique en Aquitaine et Champagne-Ardennes. Il se présente comme « marié, père de trois enfants, en gendarmerie depuis décembre 1994 ». Chef du département du fichier de traitement d’antécédents judiciaires, il gère depuis 2019 ce service de trente personnes qui fait du suivi juridique, de la vérification de conformité et de la formation. Après une formation en physique-chimie, il est reparti à 45 ans sur les bancs de la fac de Nanterre pour décrocher un diplôme bac +4 sur… la protection des données.

Retrouvez tous les épisodes avec Adjudant-chef Laurent Vadebeaux.

« J’aime travailler sur des images. Et j’ai un petit don que je peux exercer ici : je me souviens très bien des visages », résume Jean-Christophe Gillard, 44 ans, du « groupe images » du département du fichier de traitement d’antécédents judiciaires. Après un bac littéraire, il a exercé pendant quinze ans en gendarmerie mobile avant d’intégrer la gendarmerie départementale à partir de 2015 : « Le vrai métier de gendarme au contact de la population. » Sur sa route, il a croisé l’adjudant-chef Laurent Vadebeaux, qui l’a recruté voilà trois ans au « groupe images » pour « son sérieux, son soin et sa sensibilité aux victimes ». Jean-Christophe Gillard s’est alors notamment formé à la comparaison de visages chez un partenaire de choix de la police judiciaire : le FBI.

Retrouvez tous les épisodes avec Jean-Christophe Gillard.

Diplôme d’ingénieure de l’École centrale de Nantes, École des officiers de la gendarmerie nationale, MBA en management de la sécurité et, pour couronner le CV déjà rutilant, un master en biométrie. La capitaine Marianne Malo, 30 ans, a tout fait pour assouvir sa passion de toujours : « La science derrière l’enquête. » Depuis 2017, elle officie au sein du Département des empreintes digitales de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale.

Retrouvez tous les épisodes avec Capitaine Marianne Malo.

Voix douce, regard avenant, l’adjudant Christian Vincent-Cuaz, 44 ans, a passé dix années en brigade en Bretagne. Signe particulier : il aimait déjà particulièrement faire les relevés d’empreintes digitales. « Mes collègues faisaient d’ailleurs souvent appel à moi. » Pas un hasard si, depuis dix ans, il officie au sein du département du Fichier automatisé des empreintes digitales (FAED) du Service central de renseignement criminel du Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale. Ce « traceur », qui a également suivi une formation de technicien en identification criminelle de proximité, compare les traces envoyées par le terrain en France en ou en outre-mer avec celles du FAED. Un expert !

Retrouvez tous les épisodes avec Adjudant Christian Vincent-Cuaz.

La lieutenant-colonel Sandrine Sabini, 45 ans, est praticienne des armées et dirige le département de toxicologie-stupéfiants de l’IRCGN. Elle n’est pas gendarme, elle est « prêtée » au laboratoire de la gendarmerie, comme elle le dit, par le Service de santé des armées (SSA) du fait de sa spécialité dans le domaine de la toxicologie judiciaire. Cette pharmacienne de formation a notamment complété son cursus au sein du Val-de-Grâce par quelques diplômes, dont un en chimie analytique. Cela lui a offert l’opportunité d’être recrutée par le SSA en vue de rejoindre l’IRCGN dès 2002.

Retrouvez tous les épisodes avec Lieutenant-colonel Sandrine Sabini.

Ingénieur de l’École de l’air, Jacques Hébrard rejoint en 1989 le Centre technique de la gendarmerie nationale afin de participer à la création de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Il en devient le directeur adjoint en 1997, et ce jusqu’en 1999. Il y revient en 2002 et en prend la direction en août 2003. Il crée en 2011 et commande jusqu’en 2015 le Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale, qui regroupe notamment l’IRCGN et le Service central de renseignement criminel de la gendarmerie nationale (SCRCGN). Le 1^er août 2015, il est nommé commandant de la région de gendarmerie des Hauts-de-France pour la zone de défense et de sécurité Nord. Fonction qu’il exerce jusqu’en 2018.

Retrouvez tous les épisodes avec Général Jacques Hébrard.

Titulaire d’une licence de mathématiques et d’une licence « utilisation et fabrication de matériaux nouveaux », Jérémy Sinnaeve travaille au Ceesar (Centre européen d’études de sécurité et d’analyse des risques) avant d’intégrer l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (l’IRCGN) en 2011. Il a, à son arrivée, une très bonne expertise en accidentologie mais, selon ses propres dires, doit s’approprier toutes les notions de criminalistique. À 41 ans, il est aujourd’hui le chef de l’unité d’expertise accidentologie de l’IRCGN.

Retrouvez tous les épisodes avec Capitaine Jérémy Sinnaeve.

Lorsqu’il arrive au département balistique de l’IRCGN en 2013, ses quelques connaissances dans ce domaine datent, selon ses propres dires, de ses années à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr. Il suit alors la formation élaborée en interne qu’il définit comme une « une sorte de compagnonnage » : « Nous sommes toujours un binôme sur les scènes de crime : un senior et un jeune qui est en apprentissage. » Il devient le chef du département en 2016. Grand, costaud, d’un calme souverain, le trentenaire a auparavant enquêté sur des homicides pendant trois ans au sein de la section de recherche de Strasbourg. Il prépare actuellement, en parallèle de son travail à l’IRCGN, une thèse en mathématiques appliquées à la Sorbonne.

Retrouvez tous les épisodes avec Chef d’escadron Cédric Sautier.

Arrivé à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale en 2004, après avoir fait partie pendant cinq années de la Garde républicaine, Franck Nolot a débarqué au département anthropologie de l’IRCGN en 2005. Sa maîtrise d’anthropologie, en plus d’une licence en biologie, l’y prédestinait. Il est intervenu, comme beaucoup de ses collègues de l’IRCGN, dans l’affaire Laetitia Perrais. « Je n’ai fait que des examens complémentaires en laboratoire, avance-t-il discrètement, sans vouloir en dire plus, mais c’est une affaire qui m’a beaucoup marqué. » Il est actuellement expert en anthropologie auprès de la cour d’appel de Versailles.

Retrouvez tous les épisodes avec Adjudant Franck Nolot.

Titulaire de deux masters, un de biochimie, un autre en génétique humaine, cet homme placide de 35 ans a intégré l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) après ses études, en 2013. Devenu le 1^er août 2020 chef du département analyses, génétique et traces, il en a rapidement gravi les échelons. Son laboratoire est l’un des quatre en France – deux privés et deux publics – possédant les outils pointus nécessaires à l’établissement d’un portrait-robot génétique. « Nous, ce qu’on fait, ce sont surtout des disparitions », lâche-t-il en fin d’entretien, comme pour relativiser son rôle dans les enquêtes criminelles.

Retrouvez tous les épisodes avec Chef d’escadron Amaury Pussiau.

Avec lui, les chats et les chiens sont bien gardés… Patron de la Société protectrice des animaux depuis 2018, le général Jacques-Charles Fombonne aligne un CV de gendarme des plus copieux agrémenté de pas de côté : tour à tour avocat, magistrat, écrivain (Cadavre à décharge, DCL Éditions, 2002), il a commandé le Centre national de formation de police judiciaire, conduit la mutualisation des fichiers criminels de la police et de la gendarmerie, dirigé le service juridique et de l’enseignement juridique du laboratoire de la police scientifique alors à Rosny-sous-Bois. L’homme (né en 1959 dans le Cantal) a aussi fait du terrain. Comme chef du groupe d’intervention régional à Montpellier, chef de la section des recherches à Orléans, ou commandant de compagnie à Bastia. L’enquête judiciaire ? Il connaît.

Retrouvez tous les épisodes avec Général Jacques-Charles Fombonne.