Des abeilles qui crient famine, des ruches qui fondent, des récoltes catastrophiques… Est-ce une saison en enfer ou la nouvelle norme ?
Son rôle dans la série.
Il y a ceux qui, en amateurs, n’ont qu’une ou deux ruches au fond du jardin. Il y a aussi des agriculteurs, des arboriculteurs, des exploitants forestiers qui complètent leurs revenus en vendant le miel qu’ils produisent. Et, enfin, il y a les apiculteurs professionnels. Il reste difficile d’en faire le compte exact. Ainsi, d’après l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), l’un des principaux syndicats du secteur, il y a 70 000 apiculteurs dans l’Hexagone. Mais FranceAgriMer (Établissement national des produits de l’agriculture et de la mer) avance le chiffre de 54 000 apiculteurs déclarés auprès de la direction générale de l’alimentation, dont à peine 600 « professionnels spécialisés », avec plus de 400 ruches chacun. Petits et gros producteurs disposeraient, à eux tous, d’environ 1,3 million de ruches. Les chiffres de la récolte varient également. L’Unaf avance 10 000 tonnes de miel pour 2017, quand FranceAgriMer en annonce 20 000.
Par Cécile Cazenave
Des abeilles qui crient famine, des ruches qui fondent, des récoltes catastrophiques… Est-ce une saison en enfer ou la nouvelle norme ?
Le job le plus important des abeilles n’est pas de fabriquer du miel : c’est la pollinisation, cruciale pour les récoltes.
En quinze ans, ce redoutable prédateur a colonisé toute la Gaule. Toute ? Oui. Et la résistance des abeilles a du mal à s’organiser.
Au secours, Maya a été mise en boîte : on trouve des ruches dans toutes les grandes entreprises. Mais à quoi cela sert-il vraiment ?
Ajout de sirops, mélanges douteux, traçabilité incertaine : les circuits français du miel, opaques, sont butinés par la fraude.
Les ruches envahissent les toits et certains apiculteurs en font leur miel. Mais le buzz en ville est-il une si bonne idée ?
Le sort des abeilles se joue en partie au sein d’un obscur comité européen qui sert les intérêts de l’industrie agrochimique.
Il a fallu vingt ans pour prouver que ces pesticides tuaient les butineuses… et finalement les interdire en France. Trop dard ?