La cour n’a retenu le terrorisme que pour quatre des onze accusés présents, soulignant les faiblesses de l’accusation.
Son rôle dans la série.
Né en 1966, Riss est depuis 1992 à Charlie. Il assure depuis l’attentat la direction du titre dont il est simultanément l’actionnaire principal. Il a mené une riche carrière d’illustrateur et de dessinateur, avec une chronique du procès Papon ou plusieurs albums journalistiques autant que satiriques réalisés avec Richard Malka (l’avocat historique de Charlie) sur la vie de Marine Le Pen ou Nicolas Sarkozy. Blessé gravement à l’épaule lors de l’attaque, il a depuis imprimé une ligne jugée dure à Charlie, désignant dans des éditoriaux ou des dessins la religion en général, et particulièrement l’islam, comme responsable du fanatisme et de la violence. Il a ainsi dessiné la une de l’édition du premier anniversaire du 7 janvier, montrant Dieu avec une kalachnikov sous le titre « l’assassin court toujours ». Dans son livre intitulé Une minute, 49 secondes (Actes Sud), il fustige ce qu’il voit comme la lâcheté de ses détracteurs et écrit : « Si croire est une liberté fondamentale, remettre en cause les fondements des croyances religieuses en est une autre tout aussi fondamentale. » Et, à propos de lui-même : « Il n’y aura pas de reconstruction. Ce qui n’existe plus ne reviendra jamais. »
Par Thierry Lévêque
La cour n’a retenu le terrorisme que pour quatre des onze accusés présents, soulignant les faiblesses de l’accusation.
L’avocat historique de « Charlie », Richard Malka, a marqué la fin du procès par une plaidoirie en faveur de la liberté d’expression.
Caricatures, Samuel Paty, tensions diplomatiques, Covid-19… L’audience aux multiples effets collatéraux reprend ce mercredi.
L’assassinat de Samuel Paty, qui avait montré les caricatures de Mahomet à ses élèves de quatrième, fait écho au procès des attentats.
À la barre, les survivants de « Charlie » se sont remémoré l’horreur du 7 janvier 2015, ont partagé leurs blessures, dit leur colère.
Bande à « Charlie », victimes de l’Hyper Cacher, accusés : le procès des attentats de janvier 2015 est un étrange ballet judiciaire.
L’audience qui s’ouvre convoque des seconds couteaux, des disparus, d’autres absents encore. Au premier rang desquels Hayat Boumeddiene.