Des abeilles qui crient famine, des ruches qui fondent, des récoltes catastrophiques… Est-ce une saison en enfer ou la nouvelle norme ?
Son rôle dans la série.
Depuis 1975, plus de 36 000 publications ont été produites sur l’apidologie, la zoologie des abeilles, et plus de quarante par semaine depuis 2010, indique dans Les abeilles, des ouvrières agricoles à protéger (Éditions France agricole, 2018) Axel Decourtye, directeur scientifique et technique de l’Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation. Cette obsession croisera le chemin de nombreux chercheurs. En France, l’un des laboratoires de référence est l’unité mixte technologique Protection des abeilles dans l’environnement, située à Avignon, qui fédère des instituts techniques et des équipes de recherches de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique). Les moyens et les expertises y sont mutualisés afin de mieux comprendre le déclin des abeilles et trouver des solutions pour l’enrayer.
Par Cécile Cazenave
Des abeilles qui crient famine, des ruches qui fondent, des récoltes catastrophiques… Est-ce une saison en enfer ou la nouvelle norme ?
En quinze ans, ce redoutable prédateur a colonisé toute la Gaule. Toute ? Oui. Et la résistance des abeilles a du mal à s’organiser.
Dans la plaine céréalière des Deux-Sèvres, des chercheurs étudient in situ les butineuses. Conclusion sans appel : elles crient famine.
Le sort des abeilles se joue en partie au sein d’un obscur comité européen qui sert les intérêts de l’industrie agrochimique.
Il a fallu vingt ans pour prouver que ces pesticides tuaient les butineuses… et finalement les interdire en France. Trop dard ?
Chaque printemps, les apiculteurs découvrent leurs colonies d’abeilles décimées. « Les Jours » font le tour des propriétaires bretons.