Le Premier ministre a nommé son équipe, composée à moitié de personnalités issues de la droite dure, à l’image du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Son rôle dans la série.
C’est le plan B d’Emmanuel Macron, préféré, soixante jours après les législatives et au terme de trois semaines de consultations vaudevillesques, à d’autres B : Bertrand (Xavier), Borloo (Jean-Louis), Bernard (Cazeneuve)… Michel Barnier devient, à 73 ans, (le plus vieux) Premier ministre d’Emmanuel Macron, après la capilotade des législatives anticipées à la suite de la dissolution. Étrange cohabitation pour celui que ses soutiens surnomment « le Joe Biden à la française » : c’est la gauche qui est arrivée en tête et la France se retrouve avec un Premier ministre issu des Républicains, qui compte 47 députés. Derrière ce choix, un prétexte, celui de la stabilité qui a permis au Président d’éjecter la candidate du Nouveau Front populaire, Lucie Castets, au motif qu’elle aurait été illico censurée. Et une réalité : Emmanuel Macron ne veut pas voir « ses » lois détricotées. Le profil de centre droit de Michel Barnier est supposé remplir ces critères, lui qui a traversé plusieurs gouvernements de droite dans les années 1990-2000 (Environnement, Affaires étrangères, Agriculture…) Et, devenu commissaire européen, a négocié le Brexit, récoltant une image d’homme de compromis. Surtout, Barnier ne déplaît pas au RN, une tribune signée en 2021 dans Le Figaro réclamant un « moratoire sur l’immigration » pourrait bien faire office de sauf-conduit.
Par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts
Son rôle dans la série.
C’est le plan B d’Emmanuel Macron, préféré, soixante jours après les législatives et au terme de trois semaines de consultations vaudevillesques, à d’autres B : Bertrand (Xavier), Borloo (Jean-Louis), Bernard (Cazeneuve)… Michel Barnier devient, à 73 ans, (le plus vieux) Premier ministre d’Emmanuel Macron, après la capilotade des législatives anticipées à la suite de la dissolution. Étrange cohabitation pour celui que ses soutiens surnomment « le Joe Biden à la française » : c’est la gauche qui est arrivée en tête et la France se retrouve avec un Premier ministre issu des Républicains, qui compte 47 députés. Derrière ce choix, un prétexte, celui de la stabilité qui a permis au Président d’éjecter la candidate du Nouveau Front populaire, Lucie Castets, au motif qu’elle aurait été illico censurée. Et une réalité : Emmanuel Macron ne veut pas voir « ses » lois détricotées. Le profil de centre droit de Michel Barnier est supposé remplir ces critères, lui qui a traversé plusieurs gouvernements de droite dans les années 1990-2000 (Environnement, Affaires étrangères, Agriculture…) Et, devenu commissaire européen, a négocié le Brexit, récoltant une image d’homme de compromis. Surtout, Barnier ne déplaît pas au RN, une tribune signée en 2021 dans Le Figaro réclamant un « moratoire sur l’immigration » pourrait bien faire office de sauf-conduit.
Par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts
Son rôle dans la série.
Voici le favori de la course de chevaux des Républicains, mais pas le mieux placé à droite pour la présidentielle – les sondages prédisent Xavier Bertrand 2 ou 3 % devant lui. Michel Barnier est le chouchou des militants qui saluent sa loyauté. Contrairement à Bertrand ou Pécresse, il n’a jamais rendu sa carte, lui. Le doyen de la campagne, 70 ans, manque de poids médiatique, mais il s’est bâti une solide page LinkedIn. Organisateur des Jeux olympiques d’Albertville en 1992. Ministre sous Balladur (Environnement), Juppé (Affaires européennes), Raffarin (Affaires étrangères) et Fillon (Agriculture). Négociateur européen pendant le Brexit. Désormais, Barnier veut négocier avec le réchauffement climatique, les profs (hausse de salaires), les chômeurs (aides moins longues). Ce « gaulliste social » a fatalement droitisé son propos : retour de la double peine, des peines plancher et référendum sur l’immigration. Au fait, on a cherché l’origine de l’expression « Joe Biden à la française » : c’est une trouvaille de son bras droit Daniel Fasquelle, maire du Touquet. Comme Biden, Barnier se donne pour mission de « rassembler » un pays très déchiré.
Par Pierre Carrey
Le Premier ministre a nommé son équipe, composée à moitié de personnalités issues de la droite dure, à l’image du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
La négation des résultats des législatives et la nomination de Barnier à Matignon constituent une rupture démocratique. Que faire de cette colère ?
Macron a enfin trouvé la perle rare pour Matignon après les législatives remportées par la gauche : un vieux second couteau LR. Avec l’assentiment du RN ?
La présidente de la région Île-de-France l’emporte sur Éric Ciotti au terme d’une primaire qui marque une radicalisation des Républicains.
Ciotti remporte le premier tour d’une primaire faite pour lui, qui n’a parlé que sécurité. Pécresse a le soutien des vaincus.
La guerre que se livrent les Jeunes LR est un miroir de la primaire dont le premier tour a été remporté par… Ciotti et Pécresse.
Dans un café parisien, le candidat à la primaire LR a cité Balladur et Pompidou, s’est perdu en « heu… » et a démoralisé son auditoire.
Au centre de la primaire sans être centriste, peu attractif sans être impopulaire… Il invente un nouvel « en même temps ». Suffisant ?
Prétendants à l’investiture, catholiques et élus locaux jonglent avec l’héritage de l’ex-champion de LR. Reportage à Sablé-sur-Sarthe.