La présidente de la région Île-de-France l’emporte sur Éric Ciotti au terme d’une primaire qui marque une radicalisation des Républicains.
Son rôle dans la série.
Il avait un lit de camp 24 heures / 24 sur tous les plateaux télé pendant le pic du Covid. « Restez chez vous », suppliait Philippe Juvin dès le début de la crise. Cet anesthésiste-réanimateur de métier réclamait plus de masques et désormais plus de vaccination. Or, les chaînes info l’ont souvent présenté avec un CV tronqué. Chef des urgences à l’hôpital Pompidou, d’accord, mais aussi homme politique. À 57 ans, il est maire de la Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) depuis deux décennies et ex-eurodéputé (2009-2019). Sans gros réseau, sans soutien costaud chez LR, que diable vient-il faire dans cette primaire ? Eh bien, défendre les services publics, ce qui est peu dans les coutumes du parti. Pas de budgets rabotés, à condition de mettre les fonctionnaires « au contact » de la population. Le toubib prône la fin des déserts médicaux, une réorganisation de l’État passant par plus de pouvoirs accordés aux maires. Au chapitre anti-immigration, il veut rien de moins que sortir la France de la Cour européenne des droits de l’homme.
Par Pierre Carrey
La présidente de la région Île-de-France l’emporte sur Éric Ciotti au terme d’une primaire qui marque une radicalisation des Républicains.
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