Les prud’hommes de Marseille ont reçu d’ex-salariés du plan social de 2017. Le marathon judiciaire ne fait que commencer.
Son rôle dans la série.
Avocat au barreau de MontpeIlier, Romain Geoffroy est devenu l’avocat des ex-SFR et se présente comme « le plus fervent adversaire » (judiciaire) de l’opérateur au carré rouge. Il a été l’avocat de 1 400 ex-salariés de SFR partis eux aussi en plan de départs volontaires en 2007. Il a obtenu gain de cause pour l’immense majorité d’entre eux (quelques centaines de cas sont toujours en cours). Les indemnisations versées par SFR à l’issue de ces procédures sont estimées entre 15 et 20 millions d’euros. En 2007, SFR, après avoir signé des accords de maintien de l’emploi en interne, avait transféré plusieurs plateformes téléphoniques au groupe Teleperformance, qui avait aussitôt ouvert… un plan de départs volontaires de près de 1 900 personnes. Les différentes juridictions qui ont jugé ces dossiers ont conclu à une « entente frauduleuse » entre SFR et la société de sous-traitance, entente qui a permis à SFR de ne pas respecter ses engagements de maintien de l’emploi. En droit, on appelle cela une « perte de chance » de conserver son emploi. Romain Geoffroy prépare aujourd’hui une procédure du même ordre avec les ex-salariés du nouveau plan de départs. Il défend « un combat d’idées, non syndical, sur la sauvegarde de l’emploi ». Selon lui, « la question du volontariat, remise au goût du jour par les ruptures conventionnelles collectives, est en train de détruire beaucoup d’emplois ».
Par Alice Géraud
Les prud’hommes de Marseille ont reçu d’ex-salariés du plan social de 2017. Le marathon judiciaire ne fait que commencer.
Cette semaine, 300 ex-salariés saisissent les prud’hommes. Candidats au départ, ils affirment qu’ils ont aussi été poussés dehors.
En moins d’un an et deux plans de départs volontaires, SFR a liquidé son service clients. Récit d’un démantèlement.