« Les dessous des “Jours” », édition spéciale : un an après le début de sa série « Les tués de Calais », Maël Galisson explique sa démarche.
« Les dessous des “Jours” », édition spéciale : un an après le début de sa série « Les tués de Calais », Maël Galisson explique sa démarche.
Les familles peinent trop souvent à récupérer le corps de leurs proches disparus à la frontière. Ils sont 44 à y avoir perdu la vie depuis un an.
Dans le nord du Mali, la fièvre de l’or s’est greffée à des années de conflit. Les sites d’orpaillage sont désormais aux mains des groupes armés.
À coups de rafles, l’armée algérienne traque les orpailleurs qui viennent creuser son sol. Une violence qui dessine une frontière invisible.
Le village de 54 âmes s’est transformé subitement en une ville-champignon électrisée par les milliers de prospecteurs accourus de toute l’Afrique.
Une fois le filon sécurisé et les creuseurs embauchés, les « fiévreux » se jettent à chaque fois sur ces appareils. Jusqu’à la rupture de stock.
Les jeunes Africains qui rêvent de fortune ne vont plus en Europe : ils parcourent le désert et ses sites d’orpaillage. Une nouvelle migration.
À chaque mort, proches des victimes, militants et anonymes se rassemblent. Pour refuser l’indifférence, se soutenir et dénoncer un scandale politique.
Les troubles psychologiques aggravent trop souvent le quotidien des exilés. Avant ou après le passage en Angleterre, certains vont jusqu’au suicide.
Le 12 août, un naufrage d’exilés a fait six morts. Une tendance lourde depuis 2020. Et les autorités ne se préoccupent que de surveillance…
En 2019, 39 Vietnamiens meurent dans une remorque. Une conséquence de l’environnement hostile aux exilés voulu par le gouvernement britannique.
Violences verbales et physiques, évacuations de camps déshumanisantes et accidents mortels : les exilés sont victimes des forces de l’ordre.
En 2008 et en 2016, deux exilés ont tenté de se libérer du joug des passeurs du camp de Norrent-Fontes, sur la route de Calais. Ils en sont morts.
Depuis 1999, au moins 24 exilés sont décédés dans ou près du tunnel sous la Manche. Sa « sécurisation » se révèle vaine et dangereuse.
Cet ouvrier du BTP s’est effondré au moment où son entreprise commençait à raser son bidonville, Talus 2. Il y avait élevé ses sept enfants.
Le terminal ferry, c’est là où tout a commencé : les tentatives de traversée de la Manche, les décès et la bunkérisation de la ville.
L’opération Wuambushu a commencé ce lundi matin à Talus 2. Récit de l’intérieur des dernières heures avant, des premières heures après.
Se revendiquant du combat « Mayotte la française », le mouvement, volontiers xénophobe, mène des actions radicales contre les étrangers.
Depuis 1999, la frontière franco-britannique tue et tue encore. « Les Jours » remontent le fil d’un carnage silencieux et éminemment politique.
Entre résistance de certains bidonvilles et impatience d’une partie des Mahorais, les débuts de l’opération d’expulsion sont chaotiques.