Massilia Foot System

Âgé de 32 ans, il a débuté comme jardinier municipal à Fréjus. Comme il titillait bien le ballon, et qu’il n’hésitait pas à rentrer dans le lard des adversaires, il est devenu footballeur professionnel à Lille, puis a martyrisé les pelouses de Valence, du Milan AC et du FC Séville. À Marseille, c’est le boss de la défense depuis l’été 2017. Sélectionné pour la Coupe du monde 2018 à Moscou, il s’est illustré en ne jouant pas une seule seconde mais en faisant office de totem à moustache pour ses coéquipiers. Il n’a pas oublié d’où il vient. Après un match de l’Euro 2016 avec l’équipe de France sur une pelouse lilloise pourrie, il a déclaré : « C’était difficile pour les jardiniers ce soir, je le sais, je l’ai été. »

Retrouvez tous les épisodes avec Adil Rami.

Directeur sportif depuis fin 2016, l’ancien gardien de but de l’équipe d’Espagne, 56 ans, a l’air posé, raisonnable et méthodique, ce qui est toujours un plus à l’OM. Et il ne se vexe pas si ses choix dans le recrutement ne sont pas retenus par le coach Rudi Garcia. Le Basque a été cinq ans directeur sportif du FC Barcelone (2011-2016), ça aide.

Retrouvez tous les épisodes avec Andoni Zubizarreta.

Quatre garçons, une fille, et un nouveau bébé, l’OM, qui lui coûte un peu de blé pour commencer. Cet Irlando-Américain de 65 ans l’a payé 45 millions d’euros, mais ce n’est qu’un peu plus de la moitié de ce qu’il a donné (100 millions de dollars) à son université catholique de Georgetown, à Washington, pour créer une école de droit qui portera le nom de sa famille. Sa fortune est estimée à plus d’un milliard de dollars. Il a promis d’investir 200 millions d’euros dans le club marseillais en quatre ans. Il en a déjà déboursé 118. Va falloir que ça rapporte.

Retrouvez tous les épisodes avec Frank McCourt.

Il a été champion de taekwondo – ça aide pour parler d’égal à égal à Patrice Evra, champion de high-kick contre un supporter. Il est passé du sport à quatre pattes, qu’il suivait via son journal Paris-Turf, au sport à deux pattes. Formé chez Eurodisney, Jacques-Henri Eyraud, 50 ans, s’y connaît pour gérer des Mickey, ce qui peut servir avec certains footeux. Parisien « diplômé de Harvard », il a passé en accéléré son permis local en reprenant sur les ondes le Bad Boys de Marseille d’Akhenaton. Hélas, il a ensuite proposé un sachet de tisane aux supporters qui attendaient la signature de grands noms. C’était censé les calmer mais ça a rien fait qu’à les énerver. « JHE » a alors pigé qu’à Marseille la tisane est le plus souvent fourrée à la dynamite. Il compte sur son esprit vif pour retarder le moment où tout lui pétera à la tronche, comme tout a pété à celle de ses prédécesseurs.
CQFD : le 26 février 2021, JHE est viré de la présidence de l’OM et remplacé par Pablo Longoria.

Retrouvez tous les épisodes avec Jacques-Henri Eyraud.

À 50 ans, elle passe de L.A. à l’OM. Elle fut star en Alerte à Malibu, elle défend maintenant le sort des animaux et celui des migrants, si l’on en croit le compte Twitter de sa fondation. Marseillaise par amour pour le défenseur Adil Rami, va-t-elle se lancer en 2020 dans la course à la mairie alors que la droite se déchire sur la succession du patriarche Jean-Claude Gaudin ? On est prêt à lancer un « Pamelathon » pour la soutenir.

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Un type carré, sérieux, qui a la hargne, c’est ce qu’on aime à Marseille. Champion de France avec Lille en 2009 et ancien entraîneur de l’AS Rome, Rudi Garcia, 53 ans, représente une bonne pioche pour le club. Mais réussir à Marseille, c’est complexe. Il l’a saisi à l’automne 2017 quand le Vélodrome était prêt à le passer au goudron et aux plumes après deux défaites humiliantes à Monaco et contre Rennes. Depuis, il a nettement redressé la barre mais il a compris la musique : à Marseille plus qu’ailleurs, le foot est une cocotte-minute où le coach sert de soupape quand la pression menace. Et de fait, en mai 2019, terminant une saison à la cinquième place de Ligue 1, l’OM fait baisser la pression en virant Rudi Garcia qui part chez l’ennemi juré, Lyon.

Retrouvez tous les épisodes avec Rudi Garcia.

Le Grec de 30 ans qui a grandi en Allemagne est arrivé blessé aux derniers jours du mercato d’été de 2017. Acheté par défaut et cher (15 millions d’euros pour 50 % du bonhomme), l’attaquant a traîné son blues jusque fin janvier 2018 : pataud, ni technique ni véloce, jamais là où il faut, sauf sur le banc des remplaçants. L’OM a songé à s’en débarrasser dès le mercato d’hiver mais en deux matchs, contre Metz et Bourg-en-Bresse, il a planté quatre buts, et tout d’un coup la lumière fut : « Mitroglouglou » est vraiment footballeur. Jusqu’au recrutement du prochain « grantatakan ».

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Il a 78 ans, dont 55 comme titulaire indiscutable en politique. Au conseil municipal de Marseille depuis 1965, maire depuis 1995, l’ancien prof d’histoire est un peu juste question condition physique et ne capte rien au 4-4-2. Mais niveau stratégie politique, il n’a pas d’égal. Il a confirmé le 22 janvier qu’il raccrochera les crampons en 2020 sans rempiler pour un cinquième mandat. Petit bras ? Non, il faut savoir éviter le match de trop, surtout quand on en a déjà une armoire pleine. Et ça lui permet de se régaler avec la sévère bagarre dans son camp pour la succession, ponctuée de tacles par derrière, de bourre-pifs dans le vestiaire et de coups de boule à la Zidane un soir de finale du Mondial.

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Côté virage Nord, au Vélodrome, ils ont posé leurs couleurs. Depuis 1992, les Cataldo animent le groupe des Dodger’s. La grand-mère, Colette, la mère, Corinne, sa fille, Naïs. Et Christian, le président, frère de Corinne, fils de Colette, oncle de Naïs… Vous suivez ? Le groupe de supporters et ses 1 900 abonnés au stade est considéré comme plus sage que d’autres. Mais leurs revendications sont les mêmes : dur dur, aujourd’hui, d’être « ultra ». Trop de contraintes, trop d’interdictions de déplacement… Le seul espoir, c’est que l’OM cartonne, et offre l’an prochain des matches en Ligue des champions.

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Âgé de 40 ans, père de deux filles, cet agent travaillant à la métropole Aix-Marseille Provence est né et a grandi à la Sauvagère, une copropriété du Xe arrondissement de Marseille. Il y a d’abord présidé le club de foot avant de lancer l’ASC Vivaux Sauvagère en 2011, qui compte 300 licenciés mais n’a plus d’équipe senior – « Trop de frais et de soucis », selon le président. Dans sa cité, grâce une ONG anglaise, Lionsraw, il a contribué à faire construire en 2016 un « city stade » qui porte son nom.

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Directeur de l’agence spécialisée dans l’élaboration de stratégies d’opinion Stratégies publiques CSP, Laurent Lhardit est également conseiller PS d’arrondissements à Marseille. Le 14 décembre dernier, il a saisi le maire, Jean-Claude Gaudin, d’un recours gracieux pour faire annuler la convention qui lie la mairie et l’OM au sujet du stade Vélodrome. Il estime (et la chambre régionale des comptes avec lui) que le loyer payé par le club – 5 millions d’euros annuels pour la période 2017-2020 – est sous-évalué. Il est bien seul dans sa croisade, les autres élus prenant bien garde de ne pas froisser l’OM, donc les supporters, donc les électeurs.

Retrouvez tous les épisodes avec Laurent Lhardit.

70 ans et toujours rebelle. Ce Cathare d’origine débarqué à 9 ans à Marseille fut syndicaliste, traminot, conseiller municipal, patron d’un bar appelé « Le Bretagne »… Il est désormais spécialisé en coups de gueule tous azimuts autour de l’OM. Notamment dans « La minute de René », diffusée sur le site « LePhoceen.fr ».
René Malleville est mort le 19 septembre 2021 des suites d’un cancer.

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Patron des Yankee (3 500 membres en virage Nord), il a pris la suite de son frère Lionel, alors que sa mère Danielle a, jusqu’à son décès en 2002, tenu les comptes de l’association des supporters, parfois appelée « Yankee Tonini Family ». Le groupe a commencé autour des potes de lycée de Lionel, il s’est ensuite agrandi, a connu les belles années Tapie, puis a bouffé de la vache enragée sous l’ère Robert Louis-Dreyfus (1996-2016), « un carnage », à part la période de la présidence Pape Diouf et un titre de champion en 2010. « On pensait : “RLD, c’est une fortune, on va régner sur le championnat”, mais on a surtout régné sur la rubrique judiciaire », déplore Michel Tonini, assez chaud également contre Vincent Labrune. Selon lui, le président de 2011 à 2016 a « détruit un modèle qui remplissait le stade » en récupérant la gestion des abonnements que Tapie avait dévolue aux associations de supporters. Et « ceux qui arrivent derrière ne nous considèrent pas », peste-t-il, en faisant remarquer qu’ils galèrent pour remplir les tribunes.

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