C’est la dernière ligne droite. C’est ce que j’écrirais si, aux Jours, nous ne chassions impitoyablement les clichés. C’est donc plutôt la dernière ligne tortueuse de notre campagne, qui se termine le 15 mars. Tortueuse, car, on ne va pas se mentir, nous n’y sommes pas. Mais c’est dans cette dernière ligne que tout se joue, nous le savons bien aux Jours : lors de la campagne 2020 qui nous a permis, grâce à vous, d’atteindre l’équilibre financier, nous avons doublé notre nombre d’abonné·e·s en plus et atteint notre objectif lors de la dernière semaine. C’est donc possible.
Possible et vital pour nous, Les Jours. Comme vous le savez, nous sommes indépendants
C’est le sens de cette campagne : que vos abonnements et vos dons
Voici quelques exemples de nos enquêtes à impact.
«L ’affaire Bayou »
Anaïs Leleux, militante féministe, accuse son ex-conjoint Julien Bayou de violences psychologiques. Pour Les Jours, en exclusivité et pour la première fois, elle parle à visage découvert. À la suite de ces révélations de Pierre Bafoil, l’ancien leader d’EELV s’est mis en retrait du parti et de son groupe à l’Assemblée nationale.
« L’empire »
Depuis 2016, Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts multiplient les révélations sur Vincent Bolloré et sa mise au pas des médias qu’il contrôle au profit de sa croisade idéologique ultraconservatrice. Parmi les dernières : le détournement en bande organisée du temps de parole sur C8, où Ségolène Royal capte la totalité de celui du PS pour mieux inviter l’extrême droite. Et sur CNews qui, elle, ne déclare pas le temps de parole de Philippe de Villiers, qui, une heure durant chaque semaine, déverse sa pensée réactionnaire sur la chaîne info de Vincent Bolloré. Au travers des 200 épisodes de L’empire et de son spin-off L’héritier, Les Jours sont la meilleure source d’information sur le hold-up idéologique du milliardaire.
« De l’autre côté du guichet »
En octobre 2023, Les Jours révélaient que Jean-Marie Argoud, juge chargé de statuer sur le sort des étrangers au sein de la Cour nationale du droit d’asile, affichait ou relayait sur les réseaux sociaux des opinions islamophobes, antisémites, racistes et homophobes. Après les révélations de Pierre Bafoil, il a été écarté. Aujourd’hui, il attaque Les Jours. En décembre 2023, nouvelles révélations sur une autre juge de la CNDA, qui produit à elle seule 10 % des ordonnances de rejet sans jamais tenir d’audience.
« Tempête sur le diocèse »
Entre accueil de communautés déviantes, relations avec les milieux d’affaires, évangélisation des musulmans et flirt avec l’extrême droite, le diocèse de Fréjus-Toulon est dans le viseur du Vatican. À la suite de notre enquête signée Timothée de Rauglaudre, l’évêque qui le dirigeait, Mgr Dominique Rey, a été placé sous tutelle. Aujourd’hui, Les Jours sont attaqués pour cette enquête.
« Assassinées »
Tous les trois jours, en France, une femme meurt. Tous les trois jours, un homme tue son épouse, sa compagne ou son ex. Tout au long de 2023, Les Jours ont recensé ces meurtres et enquêté sur ce qui porte un nom : les féminicides. Dans cette enquête, Pierre Bafoil a révélé l’assignation de l’État en responsabilité pour fautes lourdes par la famille de Sofya Rudeshko, assassinée par son ex. La veille, elle avait tenté de déposer une main courante au commissariat. Refusée. Dans cette série, notre journaliste a aussi recueilli le témoignage, rare et poignant, d’Allyssia Davaine, rescapée d’un féminicide.
« 118 femmes »
Depuis 2021, Les Jours enquêtent sur le docteur T., gynécologue à Domont, dans le Val-d’Oise. Désormais à la retraite, il est mis en examen depuis 2014 pour viols et agressions sexuelles. Au cours de ses trente années de carrière, il avait pourtant fait l’objet de multiples signalements. Aux ratés de la justice et du conseil de l’ordre succèdent aujourd’hui la lenteur et les errements de l’instruction. En 2023, Pierre Bafoil a révélé la 128ᵉ plainte contre le gynécologue.
« La grande évasion »
Parfois, les révélations prennent du temps. En 2018, Nicolas Cori enquête sur le Luxembourg, le plus petit État de l’Union européenne, qui voudrait ne plus être traité de paradis fiscal. Mais qui reste la destination favorite des multinationales, parmi lesquelles Lactalis. Les Jours révèlent que le groupe a bien réduit ses impôts grâce à ses holdings luxembourgeoise et belge. Début 2024, c’est en s’appuyant notamment sur cette investigation que le Parquet national financier (PNF) a déclenché une enquête préliminaire pour fraude fiscale aggravée et blanchiment de fraude fiscale aggravée, et perquisitionné Lactalis.