Bonjour les jouristes,
Ça file, ça file… Déjà trente jours que nous ne vous avons pas donné des nouvelles des Jours, déjà trente jours, en effet, que la sirène n’a pas retenti annonçant comme chaque premier mercredi du mois cette newsletter, « Les dessous des “Jours” ».
Les jouristes ont la parole. À situation inédite, exercice inédit. D’ordinaire, nous recevons une fois l’an les abonné·e·s à la rédaction des Jours afin de déterminer plusieurs idées pour une nouvelle série, idées qui seront ensuite mises au vote de l’ensemble des jouristes. Cette fois, c’est en visio que nous avons organisé cette conférence de rédaction, le jeudi 20 mai dernier. Malgré l’ouverture la veille des terrasses, la réunion a rassemblé une bonne quarantaine d’abonné·e·s près de deux heures durant, permettant enfin à des jouristes non parisien·ne·s de venir faire part de leurs idées et c’est ainsi que nous avons compté un lecteur finlandais dans l’assistance. Il nous faut encore faire le tri entre les nombreuses idées avant de lancer le vote mais, en vrac, les jouristes présent·e·s veulent nous faire enquêter sur la prison, le vélo, les cryptomonnaies, le genre dans l’espace public ou encore, si, si, la gastro-entérite. Alors pour pouvoir participer et voter et puis aussi avoir accès au 170 (eh oui !) séries des Jours, n’oubliez pas de vous abonner.
Si vous avez raté le début (1)… Le 3 juillet 1986, le corps d’une femme, Isabelle Mesnage, est retrouvé dans les bois bordant la route départementale 1029, dans la Somme. Il aura fallu trente-cinq ans pour que ce « cold case » aboutisse à un procès, celui de Jacques Rançon, déjà condamné à perpétuité pour des meurtres commis à Perpignan. Dans cette nouvelle série, sur des photos d’Aimée Thirion, Lola Breton relie cette affaire à la problématique des crimes non résolus, alors qu’une réforme du système judiciaire est en cours sur ce sujet. Le premier épisode de Jacques Rançon, de sang froid est à lire ici.
Si vous avez raté le début (2)… Après Anarchy in the UK, par Marion Lhour, Les Jours vous font traverser la mer d’Irlande pour rejoindre Belfast et comprendre les vives tensions déclenchées par le Brexit. Voici Belfast and furious, une série nord-irlandaise qui raconte comme le Brexit rouvre des cicatrices déjà bien mal refermées entre protestants et catholiques. Signée Juliette Démas pour l’enquête et Paulo Nunes dos Santos pour les photos.
Si vous avez raté le début (3)… Décidément, Les Jours ont la santé avec une troisième nouvelle série en moins d’un mois. Il faut dire que, quand ils ont appris que TF1 et M6 allaient fusionner, Isabelle Roberts et Raphaël Garrigos se sont mis à trépigner. Jusqu’à lancer En fusion, une enquête sur ce mouvement inédit dans l’audiovisuel français où, en plus, nous allons croiser tout un tas de vieux dinosaures, tels Nicolas de Tavernost et, bien sûr, l’incontournable Vincent Bolloré. Des dinosaures évidemment carnivores… Le premier épisode d’En fusion est à découvrir ici.
Qui es-tu, Cécilia Haentjens ? « Avant d’atterrir chez Les Jours, j’étais ce qu’on appelle “designeuse d’interfaces”, c’est-à-dire que je m’occupais de l’aspect visuel de sites que vous avez peut-être pu croiser un jour. Quelques années en autodidacte, une pandémie et une formation plus tard, j’ai décidé de m’occuper plutôt (ou en plus, c’est selon) du développement web de ces interfaces. Pour continuer mon apprentissage, je suis donc en stage ici, et ce n’est pas par hasard ! Si j’ai choisi Les Jours, c’est parce que moi aussi, ça me tient à cœur de défendre une information indépendante. Alors comme je ne suis pas journaliste, j’y contribue à ma manière. Concrètement, au quotidien, je travaille avec le développeur des Jours Adrien Eraud à mettre en place de nouvelles fonctionnalités top secrètes pour le site et je lui pose mille questions auxquelles il répond toujours avec plaisir. C’est donc grâce à ça que vous pouvez, par exemple, profiter depuis ce mardi d’une nouvelle interface pour gérer votre compte. N’hésitez pas à l’essayer et à nous faire remonter tous les bugs que nous n’avons pas encore trouvés ! Pour la suite, on me souffle dans l’oreillette qu’on prépare une nouvelle manière de vous “accueillir” chez Les Jours… Alors restez attentif·ve·s, et abonn·é·es ! »
La distinction des « Jours ». Scène de crime : Ebola, la série de Mélanie Gouby, a été distinguée par l’Association of Health Care Journalists
La question que vous ne vous posiez pas. Chaque série des Jours a sa couleur, savamment décidée par nos coloristes-conseil, Lucile Sourdès-Cadiou et François Meurisse. Cette couleur apparaît, par exemple, dans la lettrine de chaque épisode et dans le « snake », le cadre qui entoure le titre. Et c’est à chaque fois un travail d’une grande précision qui ne doit jamais rien au hasard. Ainsi, ce bleu choisi pour notre nouvelle série Jacques Rançon, de sang froid vous évoque quelque chose, mais quoi ? Eh bien sachez que c’est exactement celui de la série américaine Cold Case, celle où l’inspectrice Lilly Rush résout de vieux crimes oubliés. Le bleu de Cold Case pour une enquête sur les « cold cases », vous avez tout compris.
Les titres auxquels vous avez échappé. Forcément, le concert-test d’Indochine a été un festival où chacun a tenté de rivaliser de titres reprenant des chansons du groupe. Mais c’est pas facile-facile. Exemple avec ce titre dérivé de L’aventurier : « Égaré dans le concert infernal, le héros s’appelle Fanen Sophian. » Impossible parce que si Indochine réussit l’exploit de faire rimer « vallée infernale » avec « Bob Morane », notre Sophian à nous se prononce SophiHAN. On a tenté un « Indochine contre tout Covid », toujours tiré de L’aventurier, mais bof, c’était aussi abscons que l’original « Bob Morane contre tout chacal ». Bonne piste, celle de Tes yeux noirs : « Mais qu’est-ce qui brille sur nos regards/C’est ton masque noir. » Ou Canary Bay ? « C’est au POPB (palais omnisports de Paris-Bercy, ndlr)/Hou hou/Des filles qui dansaient, toutes masquées. » Bref, nous avons finalement choisi J’ai demandé à la lune avec ce « C’est pas demander la Luuuune » et tous les « u » qu’il faut.
Bon mois de juin à vous et la suite au prochain numéro.
Les Jours