Le 4 novembre 1984 naissait la chaîne cryptée. 35 ans, un Bolloré et un plan social plus tard, les salariés disent leur désamour.
Son rôle dans la série.
Il est arrivé à Canal+ en même temps que Rodolphe Belmer, surnommé « le gars du marketing ». Lorsqu’il remplace Pierre Lescure en 2002, Bertrand Meheut, né en 1951, lui, a eu droit à « Baygon vert ». Ou, variante, « Baygon jaune ». Ou bien « le gars des pesticides », puisque c’est là, chez Rhône-Poulenc, qu’il a fait une bonne partie de sa carrière. Moins glamour que les médias, certes, mais Bertrand Meheut s’y est fait, petit à petit, on a pu le noter au cours des années, à un changement de lunettes ou à un nouveau costume, plus cintré. Meheut et Belmer ont longtemps formé un couple harmonieux, le numéro 1 au business d’un côté, le numéro 2 aux programmes de l’autre. Et puis Belmer a été promis au fauteuil de Meheut et le couple a commencé à tanguer. Enfin Bolloré est arrivé, virant d’abord Belmer puis Meheut : pas de jaloux.
Par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts
Le 4 novembre 1984 naissait la chaîne cryptée. 35 ans, un Bolloré et un plan social plus tard, les salariés disent leur désamour.
Info « Les Jours ». Entre 500 et 800 salariés, sur 2 800 en France, sont visés par un plan de départs volontaires.
Jeudi, une semaine après la suppression de l’émission, c'était la dernière fête des marionnettes. « Les Jours » étaient là.
Il quitte la présidence du conseil de surveillance de Canal+, mais sa prise de recul est une façade. Et les Bolloboys sont là.
Invités par Vivendi à une exposition sur le créateur d’Astérix, « Les Jours » sont partis en quête de Vincent Bolloré.
Les employés du centre d’appels de Canal+ ont accepté l’accord sur la flexibilité, mais pour mieux bénéficier du plan de départ.
Jeudi, face à une direction butée, les salariés des centres d’appels de Rennes et Saint-Denis ont manifesté ensemble.
Info « Les Jours ». Le Medef reproche à Vincent Bolloré sa mainmise sur Vivendi. Mais il a encore renforcé son emprise ce mardi.
Info « Les Jours ». Un rapport alerte sur la gravité des risques psychosociaux depuis l’arrivée de l’homme d’affaires.
Tout passe par lui, il décide de tout. À Canal+, le roi Bolloré écrit sa propre légende : celle du super-méchant.
L’animateur-producteur, qui a signé un contrat mirobolant avec le patron de Vivendi, fait sa loi sur D8.
« Les Jours » se sont procuré l’enregistrement du comité de management où Bolloré a viré un tiers des cadres. Violence, élégance, croustillance.
« Les Jours » publient le compte-rendu inédit du comité d’entreprise où l’homme d’affaires a ratiboisé la direction de Canal+.
Selon les documents que se sont procurés « Les Jours », c’est le coût du coupage de têtes à Canal+ en 2015.
Flashback. Dans la chaleur de l’été s’est tenue une soirée d’hommage à Alain de Greef, dit « Deug », mort la semaine où Vincent Bolloré a fait le ménage dans le groupe.
Première victime expiatoire de l’ère Bolloré, l’ancien numéro 2 de Canal+ est un pragmatique discret.