Pour les habitants de cette favela, dont vient la judoka médaillée d’or Rafaela Silva, les JO n’ont pas changé grand-chose à leur quotidien.
Son rôle dans la série.
« Je rêve d’être secrétaire-général de l’ONU, après avoir été maire de Rio de Janeiro, gouverneur de l’État et président de la République. » Eduardo Paes est un ambitieux. Depuis cette interview donnée en 1995, il a franchi la première étape en étant élu, puis réélu maire de Rio. En 2009, quelques mois après le début de son premier mandat, Rio de Janeiro est désignée ville organisatrice des JO 2016. Depuis, Eduardo Paes a tout fait pour que son nom y soit intimement lié. Bête de communication, il a su conquérir les périphéries de la ville en s’appuyant sur les acteurs locaux. Dans son éternel jean et sa chemise trop large, il cajole les médias, même s’il a de nombreuses fois envoyé bouler des journalistes trop curieux. Colérique et impulsif, il a balancé un cendrier sur un proche collaborateur. Eduardo Paes a depuis gagné le surnom de « nervosinho », « le petit nerveux ». Le maire contrôle la ville grâce aux « vereadores », les conseillers municipaux. Avec leur soutien, il veut être le maire qui va « le plus transformer Rio depuis Carlos Lacerda et Pereira Passos », deux illustres prédécesseurs. Les JO lui ont offert une occasion en or, ce dont il ne fait pas mystère.
Par Jean-Mathieu Albertini
Pour les habitants de cette favela, dont vient la judoka médaillée d’or Rafaela Silva, les JO n’ont pas changé grand-chose à leur quotidien.
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