C’est enfin l’heure des résultats pour les élèves suivis par « Les Jours » depuis deux ans, et l’heure du bilan pour la réforme covidée.
Son rôle dans la série.
Elle n’est « pas là pour faire tapisserie ». Solène Milaret, 30 ans, vit son métier comme une « mission ». « J’ai une appétence pour le social, l’utilité, dit l’enseignante de philosophie des terminales G4 – également leur prof principale. L’enjeu de la philo au lycée, c’est aussi de lutter contre le communautarisme, les extrêmes, les radicalités, de faire avancer les gamins sur la notion d’altérité, de les faire réfléchir à leurs attitudes physiques et symboliques. » Celle qui a un temps envisagé de devenir juge aux affaires familiales est restée fidèle à son coup de foudre lycéen : Platon. « Si on m’avait dit que j’allais en chier autant, je ne serais pas si sûre d’y aller », s’esclaffe-t-elle aujourd’hui. Après un master de philo, plusieurs années en tant qu’assistante pédagogique puis contractuelle dans le privé, tout en préparant le concours du Capes, en mode « célibat, régime forcé, grosse grosse précarité financière », elle décroche enfin le sésame (15 postes ouverts au niveau national) en 2018. « J’étais sur un nuage. » L’euphorie dure deux jours. « Après tu passes à la flippe des mutations, genre “si ça se trouve, ce sera Créteil”. » La Grenobloise se pacse fissa avec son chéri, histoire de gratter 150 points. « Chance folle, j’ai eu ma ville. » Et un poste de titulaire à la rentrée suivante au lycée Mounier. Quand elle n’explore pas sa nouvelle marotte (l’astrophysique), Solène Milaret aime sortir, « profiter de la vie » ou juste « chiller » : « Mon canapé, mes chats, moi et Netflix. » Et son thermos de thé, qui la quitte rarement.
C’est enfin l’heure des résultats pour les élèves suivis par « Les Jours » depuis deux ans, et l’heure du bilan pour la réforme covidée.
Le redouté grand oral a commencé, sur fond de grève des profs de philo. Une fin d’année à l’image de la réforme Blanquer : foirée.
Pas évident de se préparer en distanciel à ce qui attend élèves de TG4 à leur retour au lycée Mounier : l’écrit blanc de philo.
L’annulation des épreuves de spécialité est un bref répit pour le lycée Mounier, pris dans le casse-tête de la réforme et du coronavirus.
Face au revirement de Jean-Michel Blanquer, le lycée Mounier a décidé de passer outre les instructions pour son hommage à Samuel Paty.
Au lycée où « Les Jours » sont installés, les profs disent leur désarroi et leur sentiment d’abandon après le meurtre de Samuel Paty.