Apprenti journaliste sportif, Dante a 20 ans. Il habite à Englewood, dans un quartier noir très défavorisé de Chicago
« miné par les crimes, la pauvreté, [où] il y a des trous dans les trottoirs, des gravats. Les maisons sont en mauvais état, personne ne les répare. Et même à l’école, on ne se sent pas à l’abri », raconte-t-il (lire
l’épisode 3 de « Maisons blanches, maisons noires »).
« Moi, c’est simple : je porte un bonnet, je suis noir, pour la police, je suis un dealer », expliquait-il avant l’élection présidentielle. Dante se sent héritier de
« toute une histoire de brutalités policières contre les Noirs ». Fils d’un vétéran, il pense qu’il faudra de longues années avant de se débarrasser du
« racisme systémique » qui structure l’histoire des États-Unis.
« Avec l’élection d’Obama, mes parents, qui sont nés dans les années 1950, ont vu quelque chose qu’ils n’auraient jamais imaginé voir de leur vie, disait-il à l’automne.
Mais Obama n’a pas changé grand-chose dans nos vies. » Dante n’était pas emballé par Hillary Clinton pour qui il a finalement voté, mais il était extrêmement inquiet de la popularité de Donald Trump, un homme qui,
« quand il dit “Make America great again”, pense “Make America white again” ». Après son élection, il est resté
« sous le choc ».
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