Wroooiiiiiiiig, wroooiiiiiiiig, wroooiiiiiiiig : ceci est à peu près la sirène qui retentit chaque premier mercredi du mois à midi, pile au moment où, joie, Les Jours vous donnent des nouvelles des coulisses de la rédaction. Hop, c’est parti.
Deux fois Louise-Weiss. Et de deux ! Après Taina Tervonen et Les disparus en 2019, l’Association des journalistes européens a une nouvelle fois distingué Les Jours. Cette fois, c’est Juliette Démas qui, pour sa série Belfast and furious, reçoit le prix Louise-Weiss dans la catégorie « Jeunes journalistes ». Dans cette enquête en huit épisodes accompagnée des photos de Paulo Nunes Dos Santos, Juliette Démas raconte la capitale d’Irlande du Nord secouée par le Brexit, au point de voir se raviver les plaies entre communautés catholique et protestante. Une série qui démarre ici, avec un premier épisode en accès libre. Et c’est l’occasion ou jamais de vous rappeler que Les Jours pratiquent un journalisme qui n’a pas de prix (enfin si, parce que notre étagère à trophées menace de s’écrouler depuis le prix Albert-Londres de David Thomson pour Les revenants) sinon celui de votre abonnement. Vous vous abonnez, on vous fait du bon journalisme indépendant
Et les nommés sont… « Les Jours ». Décidément, vous avez eu raison de vous abonner : À l’oreille des politiques, le hors-série de notre journaliste Aurore Gorius conçu par Les Jours et La Revue dessinée fait partie des cinq livres sélectionnés pour le « prix du meilleur ouvrage sur la transparence et l’éthique », que décerneront le 1er décembre prochain Transparency International France et l’Observatoire de l’éthique publique (OEP). D’ici là, croisons les doigts et, avec ceux qui nous restent, feuilletons cette bande-dessinée qui enquête dans les coulisses du pouvoir, qu’il soit politique ou économique.
C’est tout frais, ça vient de sortir. Si vous comptiez sur Les Jours pour le récit quotidien du moindre coup du sombrero opéré par on ne sait quel joueur pendant la prochaine Coupe du monde de football au Qatar, alors ce sera non. Si vous comptiez en revanche sur nous pour enquêter sur cet absurde événement qui cristallise toutes les dérives du football, depuis la corruption jusqu’à l’aberration écologique en passant par le traitement inhumain infligé à ceux qui ont construit les stades, alors vous êtes au bon endroit : La Coupe est pleine, une nouvelle série de Thierry Lévêque, vient tout juste de démarrer.
Si vous avez raté le début. De la même façon, vous ne trouverez aucune interview d’automobilistes exaspérés par la pénurie d’essence dans Écran Total, la nouvelle enquête de Nicolas Cori. Nous allons plutôt prendre de la hauteur et du champ pour comprendre l’impuissance des politiques à taxer le géant pétrolier aux juteux bénéfices et ce, grâce à des archives historiques inédites. Déjà trois épisodes à lire dans Écran Total, une enquête qui décrit une entreprise qui s’est implantée très tôt dans les paradis fiscaux, qui pratiquait sans complexe la collusion avec les politiques et s’est adonnée, avant que ce soit la mode, au greenwashing.
Si vous avez raté le début (2). Souvenez-vous, c’était en mai 2022 : une vidéo devient virale, celle de la remise des diplômes d’AgroParisTech, plusieurs étudiants expriment sur scène leur refus de se montrer fiers d’une formation qui pousse à participer aux ravages écologiques et sociaux. Mais au-delà de la viralité du moment, c’est un mouvement plus profond qui se dessine, celui du refus par des élèves ou diplômés des grandes écoles de travailler au service de boîtes polluantes. Mais qui sont-ils ? Comment sont-ils arrivés à cet engagement qui leur fait décliner un parcours tout tracé dans les hautes sphères des multinationales ? C’est ce que Pauline Paillassa a voulu savoir en partant à leur rencontre dans ce nouveau podcast en accès libre des Jours
Non mais ho. Les Jours se sont associés à l’appel lancé par plus de 70 médias indépendants qui s’indignent de la décision de justice obtenue par le milliardaire Patrick Drahi et son groupe Altice contre nos confrères de Reflets.info. Ce média a publié des informations sur Altice issues d’une fuite de plusieurs centaines de milliers de documents internes au groupe, informations qui démontrent entre autres le train de vie somptuaire de Patrick Drahi et sa famille. Et le tribunal de commerce de Nanterre, saisi par Altice, a décidé qu’au nom du secret des affaires, Reflets.info ne devrait plus publier de nouvelles infos sur le groupe. Une censure préalable inacceptable. Et pour en savoir plus sur Patrick Drahi et ses méthodes, lisez donc Le plan D, notre série sur le gigantesque plan social survenu en 2017 chez Altice.
Les titres auxquels vous n’avez pas échappé. C’est la rubrique où on se tape nous-mêmes sur notre propre épaule pour nous féliciter d’un tel génie des titres. Pas mal, ce « Moi, coach et méchant » pour l’enquête de Thibaut Schepman sur les abus des spécialistes du développement personnel qui sont tout sauf mignons (mignon, Minions, vous l’avez ?). Pas mal aussi, ces deux titres dans une veine musicale que Les Jours affectionnent particulièrement : Ivan Rebroff pour « Ah si j’étais miche… » (une investigation de Catherine Mallaval au cœur de la mie de pain pour la série On mange quoi ?) et Stromae pour « Alors on densifie ? », pour l’épisode 2 de Voiture : la grande détox, l’enquête de Sophian Fanen sur notre addiction à la bagnole.
Les titres auxquels vous avez échappé. Le dernier épisode de notre série Samis pour la vie, publié ce lundi, aurait pu s’intituler « Au revoir les Samis », mais comme on compte bien donner de leurs nouvelles, nous avons renoncé. Pour la série de Thierry Lévêque sur cette infâme Coupe du monde, on a énormément brainstormé : « Qatarsis », « Qatar : 6 ; démocratie : 0 », « La Coupe d’immonde », « Steak Qatar », « Qatar ta gueule à la récré »… La Coupe est pleine, c’est mieux.