La cour n’a retenu le terrorisme que pour quatre des onze accusés présents, soulignant les faiblesses de l’accusation.
Son rôle dans la série.
Ali Roza Polat est le seul accusé des onze présents au procès à être poursuivi pour « complicité » des crimes du 7 janvier. Né le 26 avril 1985 à Istanbul, arrivé en France à l’âge de 3 ans, il a grandi à Grigny (Essonne) où il a connu Amedy Coulibaly. Entre un père violent et une mère victime qui a quitté le domicile conjugal, Polat a connu dès 14 ans une jeunesse de petit délinquant, avec cinq condamnations à son casier entre 2003 et 2015 pour vol et trafic de stupéfiants notamment. Selon l’accusation, des témoignages et l’examen de son ordinateur démontrent qu’il était à l’époque des faits radicalisé et s’intéressait à l’État islamique, ce qu’il nie. Il dit s’être converti en 2014 à un islam « modéré ». Il aurait cherché à gagner la Syrie par le Liban juste après les attaques de 2015, le 17 janvier. L’enquête a démontré qu’il avait rencontré Amedy Coulibaly les 5, 6 et 7 janvier 2015, juste avant les crimes de ce dernier. L’accusation estime qu’il est impliqué « à tous les stades » des préparations de ses crimes, achats de matériel de sécurité, d’armes et mises en contact avec les autres protagonistes en cause dans les préparatifs.
Par Thierry Lévêque
La cour n’a retenu le terrorisme que pour quatre des onze accusés présents, soulignant les faiblesses de l’accusation.
Caricatures, Samuel Paty, tensions diplomatiques, Covid-19… L’audience aux multiples effets collatéraux reprend ce mercredi.
Ni les années d’enquête, ni les audiences n’ont permis de savoir comment les deux frères ont préparé l’attaque de « Charlie Hebdo ».
La question de la radicalisation traverse l’assassinat de Samuel Paty aussi bien que le procès des attentats de janvier 2015.
Accusé d’être jihadiste et le complice principal des tueurs de janvier 2015, il tente, à la barre, de passer pour un « simple » voyou.
Le jihadiste s’est procuré des armes importées par des suprémacistes lillois, qui étaient en plus indics de la gendarmerie et de la police.
Alliés des terroristes ou simples voyous ? La justice doit trancher sur le rôle des accusés dans la préparation des attaques.