Nous voilà en février, ce mois qu’on sait avare en jours, mais pas en Jours, ça, jamais, et qui promet de faire durer notre mot d’ordre de 2024 : scoops, enquêtes, impact. Et depuis un mois que Les Jours ne vous ont pas écrit leurs « Dessous », la mission a bien été remplie.
Scoop d’abord. Avec encore un beau coup de la part de notre Vincent Bolloré national. Les Jours ont dévoilé la semaine dernière le sabordage des sociétés des journalistes de Paris Match et du Journal du dimanche. Dans les séries L’empire et L’héritier, nous avons déjà raconté les agressions du milliardaire breton ultracatholique envers les SDJ des rédactions dont il a pris le contrôle, depuis l’arrivée de Jean-Marc Morandini sur i-Télé à celle de Geoffroy Lejeune au JDD. Car l’enjeu, le voici : les sociétés des journalistes ont pour rôle de défendre les droits moraux d’une rédaction, de faire respecter son indépendance éditoriale, de veiller à la déontologie… Sans être protégées, comme le sont les salariés syndiqués. Et cela, Vincent Bolloré l’a bien compris.
Depuis 2016, « Les Jours » ne lâchent pas Vincent Bolloré et sa clique. À raison : leur influence est telle qu’elle infiltre désormais les plus hautes sphères de l’État. Le remaniement tant attendu du début de l’année l’a prouvé : en évinçant Rima Abdul Malak de son gouvernement, Gabriel Attal signe, d’après un expert de la Macronie cité dans le dernier épisode d’In bed with Macron, un « pacte de non-agression aux médias de Bolloré ». Et à toutes les horreurs et à la désinformation qui règnent sur leurs plateaux.
Voilà pourquoi l’existence de médias indépendants comme « Les Jours » est primordiale. La vivacité et la diversité du paysage médiatique sont en jeu. En France, la majorité des titres de presse sont détenus par des milliardaires. Le pire d’entre eux étant Vincent Bolloré, qui met les rédactions qu’il contrôle au service de ses desseins idéologiques. En ne tirant leurs revenus que des abonnements et des dons, Les Jours peuvent mener des enquêtes comme ils l’entendent et ne sont soumis à la volonté d’aucun actionnaire, ni annonceur puisque nous refusons la publicité. C’est grâce à notre indépendance que nous pouvons offrir un journalisme incisif, approfondi, qui ne lâche jamais. Mais cet équilibre est mis à mal par la baisse des abonnements : comme notre présidente Isabelle Roberts l’a écrit dans le précédent épisode de La vie des « Jours », nous avons urgemment besoin de 2 000 nouvelles et nouveaux abonné·e·s pour garantir notre avenir sur le long terme et développer de nouveaux projets. Participez à notre campagne, rallongez Les Jours !
Presque un mois après le début de la campagne, 15 % de notre objectif est atteint. Merci à toutes les personnes qui ont participé, mais nous sommes encore loin de l’objectif qui nous permettra de nous maintenir à flot et de nous développer. Nous avons un certain nombre de projets que nous allons mettre en œuvre progressivement dans les semaines à venir :
Tout d’abord, un nouvel objet éditorial, 100 % original, un rendez-vous hebdomadaire par mail, une sorte de mini Les Jours avec de nouvelles rubriques qui seront autant de points d’entrée vers les enquêtes des Jours.
Ensuite, nous allons revoir nos pages article pour en améliorer l’intelligibilité et que, d’un seul coup d’œil, on puisse comprendre ce que contient l’épisode avant de s’y attaquer. Dans le même ordre d’idée, nos articles seront bientôt accessibles en version sonore pour ceux qui préfèrent cette approche. Enfin, nous travaillons sur une nouvelle version de notre appli, améliorée, plus lisible et qui permettra directement de s’abonner.
Bien sûr, ces projets dépendront du succès de notre campagne, alors, soutenez-nous et partagez-là !
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Être un média indépendant, c’est aussi pouvoir mener des enquêtes au long cours, tant que l’actualité le nécessite. Après avoir travaillé l’an passé sur les féminicides dans la série Assassinées, Les Jours se penchent sur ce qui les précède : les violences conjugales. Bien que le nombre de féminicides ait baissé en un an, il serait illusoire de s’en féliciter, à la fois parce que les chiffres communiqués par le ministère de la Justice irritent les familles et les associations, mais aussi parce que les violences conjugales, elles, augmentent : c’est l’objet de notre nouvelle série, Une femme sur six. Pierre Bafoil décortiquera tout au long de l’année 2024 ces violences endémiques.
Le crédo des « Jours », redonner de la mémoire à l’actu, n’a jamais été aussi nécessaire. Que ce soit dans la musique
Redonner de la mémoire à l’actu ne permet pas seulement de mieux la comprendre, mais aussi de ne plus la subir. Avec nos séries journalistiques, nous luttons contre l’information à usage unique et la fatigue informationnelle. Vous pensez que Les Jours ont bien raison et gagneraient à être connus ? Nous aussi ! Alors, abonnez-vous !
Vous pensiez que plus rien ne pourrait vous étonner ? Que les États-Unis auraient fini leur crise d’adolescence et se seraient rangés, non contents d’avoir, via leur affreux Dodo, provoqué des crises d’angoisse à la moitié de la planète ces dernières années ? Ce serait mal les connaître. Avec la troisième saison de This is America, Corentin Sellin couvre une élection présidentielle unique en son genre, où le Donald Trump susnommé, ancien Président briguant un nouveau mandat, a présenté au début de l’année un programme effarant de totalitarisme : purge idéologique, militarisation, rapprochement avec Poutine… Tout est permis ! Enfin, si la Cour suprême ne le déclare pas inéligible, lui qui est poursuivi dans de multiples affaires de fraude, d’escroquerie et d’insurrection contre l’État. Tension, suspense et drame. Venez en parler avec Corentin Sellin le 26 février prochain, qui se prêtera, au surlendemain de la primaire républicaine en Caroline du Sud, à l’exercice de l’échange dans un live vidéo avec nos abonné·e·s. Envoyez vos questions à l’adresse [email protected] !
Des questions, « Les Jours » vous en ont aussi préparées ce mois-ci. Alors que les manifestations d’agriculteurs, dont l’origine peut être à chercher dans le manque d’eau avec lequel ils doivent désormais composer, étaient à leur paroxysme partout en France, Les Jours ont placé en miroir les formes de protestation des agriculteurs
Côté politicaillerie, « Les Jours » ont été servis ce mois-ci. À l’occasion de la nomination de Gabriel Attal à Matignon, les Garriberts ont pris la plume à trois reprises pour raconter les dessous de la relation journalistes-politiques, dont ceux, pas reluisants, de la conférence de presse d’Emmanuel Macron, qui a permis de rassembler tout ce beau monde sous un même toit doré à la mi-janvier. Beau monde bien investi par les médias Bolloré et auquel le président de la République n’a pu s’empêcher
France, France, France, encore et toujours, surtout quand la loi immigration de Gérald Darmanin a poursuivi son (chaotique) cheminement. Après avoir été retoqué en fin d’année par les député·e·s, le texte est revenu plus à droite que jamais, puis a été voté grâce au Rassemblement national, avant d’être largement censuré par le Conseil constitutionnel. Un parcours suivi de bout en bout par Nicolas Cori dans Immigration : il était une loi.
Gérald Darmanin qui, tout occupé qu’il était à ce texte, n’a pas réagi au procès emblématique des trois policiers de l’affaire Théo L., du nom de ce jeune homme handicapé à vie après leur intervention en février 2017. On aurait pourtant aimé l’entendre sur l’omerta qui règne dans la police, sur l’explosion des violences conduisant de plus en plus de gardiens de la paix à comparaître, ou encore sur la lenteur de ces dossiers
Mais qui revoilà ? Oui, c’est bien lui, Cory Le Guen, notre fameux mythomane aux mille vies inventées : Pierre Bafoil l’a retrouvé ; il se lance en politique…
On se retrouve le mois prochain, e-bisous !