La cour n’a retenu le terrorisme que pour quatre des onze accusés présents, soulignant les faiblesses de l’accusation.
Son rôle dans la série.
Septième d’une famille de dix enfants, Amedy Coulibaly est né le 27 février 1982 à Juvisy-sur-Orge (Essonne) de parents maliens. Sa mère était femme de ménage. Son père, fonctionnaire à la Ville de Paris, est mort d’un cancer le 11 janvier 2011.
Amedy Coulibaly a passé sa jeunesse dans le quartier populaire de la Grande-Borne, à Grigny. Titulaire d’un BEP d'installateur-conseil en audiovisuel, il a travaillé comme intérimaire, notamment dans une usine Coca-Cola. Il n’a jamais passé le bac pro qu’il envisageait en raison d’incarcérations à répétition : sept condamnations entre 2001 et 2013 pour vols, trafic de drogue… Les experts psychologues ont diagnostiqué en 2010 une « personnalité immature et psychopathique » avec « un sens moral très déficient, s’inscrivant au travers de ses actes dans la recherche de puissance ». C’est lors de sa rencontre avec Cherif Kouachi, en détention au début des années 2000, qu’il semble s’être radicalisé. Il a épousé Hayat Boumeddiene en 2009, devenue aussi jihadiste (elle est partie en Syrie juste avant les faits). En 2009, il a croisé le président Nicolas Sarkozy à l’Élysée lors de la visite d’un groupe de jeunes de banlieue. Sa mère et ses sœurs, jamais poursuivies, ont condamné ses actes.
Par Thierry Lévêque
La cour n’a retenu le terrorisme que pour quatre des onze accusés présents, soulignant les faiblesses de l’accusation.
Les avocats de la défense ont combattu l’accusation de « terrorisme », qui fait peser de lourdes peines sur les accusés.
Caricatures, Samuel Paty, tensions diplomatiques, Covid-19… L’audience aux multiples effets collatéraux reprend ce mercredi.
Ni les années d’enquête, ni les audiences n’ont permis de savoir comment les deux frères ont préparé l’attaque de « Charlie Hebdo ».
La question de la radicalisation traverse l’assassinat de Samuel Paty aussi bien que le procès des attentats de janvier 2015.
Accusé d’être jihadiste et le complice principal des tueurs de janvier 2015, il tente, à la barre, de passer pour un « simple » voyou.
Le jihadiste s’est procuré des armes importées par des suprémacistes lillois, qui étaient en plus indics de la gendarmerie et de la police.
En plein examen de la question des donneurs d’ordre des attentats de 2015, une attaque a eu lieu devant les anciens locaux de « Charlie ».
Alliés des terroristes ou simples voyous ? La justice doit trancher sur le rôle des accusés dans la préparation des attaques.
Bande à « Charlie », victimes de l’Hyper Cacher, accusés : le procès des attentats de janvier 2015 est un étrange ballet judiciaire.
L’audience qui s’ouvre convoque des seconds couteaux, des disparus, d’autres absents encore. Au premier rang desquels Hayat Boumeddiene.