En attendant la loi antiterroriste, le ministre de l’Intérieur a obtenu une sixième prolongation, malgré les critiques.
Son rôle dans la série.
Nommé ministre de la Justice le 27 janvier 2016, l’ancien député (PS) du Finistère et président de la commission des lois succède à Christiane Taubira. Ses premiers mois sont marqués par le terrorisme : arrestation et transfert en France de Salah Abdeslam, attentats de Nice et de Saint-Étienne-du-Rouvray, montée des inquiétudes sur la radicalisation en prison, suite à l’agression de surveillants dans une « unité dédiée » aux détenus radicalisés de la prison d’Osny. Le ministre défend l’augmentation des moyens de l’antiterrorisme et attache son nom à la loi du 3 juin 2016 contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, qui creuse un sillon déjà tracé depuis quelques années : une extension des pouvoirs du procureur et de la police administrative.
Par Camille Polloni
Son rôle dans la série.
Depuis les attentats de novembre, le « monsieur Sécurité » du Parti socialiste est sur tous les fronts. Rapporteur de la loi sur l’état d’urgence, le 20 novembre, il en assure ensuite le contrôle et constate « l’essoufflement » des mesures dès la mi-janvier. Le gouvernement compte alors sur le président de la commission des lois, bosseur et diplomate, pour faire avaler la pilule de la déchéance de nationalité (à laquelle il ne croit pas lui-même). Quelques jours plus tard, ce proche de Manuel Valls est finalement appelé à rejoindre le gouvernement lorsque Christiane Taubira pose sa démission. Artisan de la loi renseignement, son nom est plutôt associé aux services de police qu’à la magistrature. Il rêvait de l’Intérieur, il est à la Justice.
Par Charlotte Rotman
Son rôle dans la série.
Depuis les attentats de novembre, le « monsieur Sécurité » du Parti socialiste est sur tous les fronts. Rapporteur de la loi sur l’état d’urgence, le 20 novembre, il en assure ensuite le contrôle et constate « l’essoufflement » des mesures dès la mi-janvier. Le gouvernement compte alors sur le président de la commission des lois, bosseur et diplomate, pour faire avaler la pilule de la déchéance de nationalité (à laquelle il ne croit pas lui-même). Quelques jours plus tard, ce proche de Manuel Valls est finalement appelé à rejoindre le gouvernement lorsque Christiane Taubira pose sa démission. Artisan de la loi renseignement, son nom est plutôt associé aux services de police qu’à la magistrature. Il rêvait de l’Intérieur, il est à la Justice.
Par Charlotte Rotman
En attendant la loi antiterroriste, le ministre de l’Intérieur a obtenu une sixième prolongation, malgré les critiques.
Pour affronter la « déferlante » de dossiers jihadistes, les juges d’instruction antiterroristes passent de neuf à onze.
L’attentat de Nice a bouleversé le calendrier de l’état d’urgence, dont une quatrième prolongation a été votée ce mercredi.
Après les députés, les sénateurs ont adopté le projet de loi porté par Jean-Jacques Urvoas qui crée de nouveaux délits.
Les Républicains ont rivalisé de propositions pour durcir le projet de loi antiterroriste Urvoas.
La loi discutée à partir d’aujourd’hui accroît les pouvoirs du préfet et du procureur. Au nom de l’efficacité.
Colère et tenace, Laurence Blisson, du Syndicat de la magistrature, bataille contre les lois sécuritaires.
En virée à Chartres et son TGI aux moyens dérisoires, le nouveau garde des Sceaux débloque 14 millions pour la justice.
Christiane Taubira a fini par dire non. Le député PS du Finistère, lui, a encore dit oui et devient garde des Sceaux.
Députés en état d’urgence. Au bout de deux mois, la commission de contrôle parlementaire constate l’extinction progressive des mesures exceptionnelles de police.
Députés en état d’urgence. Comment une loi sur la fraude dans les transports en commun est entièrement réécrite pour devenir un fourre-tout paranoïaque contre le risque terroriste.
Députés en état d’urgence. Ce mercredi 2 décembre, le président de la commission des lois de l’Assemblée promet un contrôle « en temps réel » de cet état d’exception par le Parlement.
Députés en état d’urgence. L’élu du Finistère incarne la conversion sécuritaire du Parti socialiste. Depuis les attentats, il est sur tous les fronts.