Si les théories de l’effondrement font recette, ses critiques aussi, qu’elles soient historiques, philosophiques ou politiques.
7 juillet 2019 · Épisode n° 76
Photo Jim Wilson/The New York Times/Redux/Réa.
Son rôle dans la série.
Cet accusé fait une tête bizarre. Et pour cause : des décennies qu’on le dit imminent, des décennies qu’on le recalcule, des décennies qu’il est en retard. Résultat, il est déjà passé. Le maximum de la production mondiale de pétrole brut a eu lieu en 2006, selon l’Agence internationale de l’énergie. Sauf qu’avant que nos pompes ne soient à sec, de nombreux facteurs entrent en jeu : le rythme de découverte de nouveaux gisements, la consommation, les prix, l’exploitation des pétroles non conventionnels (sables bitumineux, pétrole de schiste ou extralourd au Canada et au Venezuela, par exemple), etc. Une chose est sûre, extraire du pétrole coûte de plus en plus cher… et mobilise de plus en plus d’énergie ! Ce qui n’en fait pas l’activité humaine la plus pérenne. Pour ne pas aggraver le changement climatique, plus de 400 associations environnementales ont donc lancé ce cri : « Keep it in the ground ! » Laissez les combustibles fossiles sous terre !
Par François Meurisse
